GI-Joe
A la vue de la filmographie de Stephen Sommers on peut difficilement croire
qu'il accouchera un jour d'un chef d'oeuvre cinématographique à la Citizen
Kane, par contre ses films ont tous en comment un goût prononcé pour le
divertissement non prise de tête : Les momies 1 et 2, Van Helsing...que du
lourd, du pas finaud, mais du marrant, du spectaculaire, du fun !
GI-Joe suit cette lignée pour notre plus grand bonheur ! Dans ce joyeux
imbroglio les plus grosses ficelles scénaristiques possibles et imaginables
sont utilisées, pas la peine de chercher une quelconque cohérence dans les
évènements, on est vraiment dans le grand n'importe quoi ! Et ça n'a
aucune importance ! Vraiment aucune ! Car Mr Summers adaptant un
dessin animé (et une série de jouets) fait logiquement un scénario digne d'un
dessin animé, qu'on dirait tiré tout droit de l'esprit d'un enfant à
l'imagination débordante, s'inventant des histoires farfelues avec ses
figurines favorites. Et cette approche, finalement assez rare dans ce genre de
projets, à le mérite d'apporter une fraicheur bienvenue au film.
Dans le même esprit Sommers a une approche assez éloignée de l'utilisation des
effets spéciaux comparée à celle d'un Michael Bay par exemple. Ici peu importe
si le rendu n'est pas parfait, si les objets modélisés ne le sont pas à la
particule élémentaire près. Ici on part du principe que les images de synthèse
permettent de faire n'importe quoi, alors si on doit représenter n'importe quoi
on le fait ! Là encore on se rapproche de l'expérience du dessin animé ou
un trait de crayon permet de raser une ville entière !
GI-Joe est donc un pur divertissement, le film pop-corn par excellence !
(Et en plus on peut y voir Sienna Miller et Rachel Nichols en combinaisons
moulantes, que demande le peuple ?!)
L'attaque du métro 123
A n'en pas douter la grosse déception du moment ! Pourtant habitué aux
réalisations de qualité, Tony Scott s'oublie ici totalement dans ce film
pantouflard, au scénario "déjà vu" et à la morale plus que douteuse et que son
habituelle dextérité à manier la caméra ne peut camoufler...A oublier très vite
!
Là-haut
C'est sans surprise que Pixar nous livre un nouveau bijou (caillou, genou,
pou). Visuellement il n'y a tellement rien à redire qu'on ne remarque
paradoxalement rien. Tout est si naturel qu'on ne s'étonne même plus d'assister
à un déluge de technique ! Et encore une claque pour la concurrence...Pour
ce qui est de l'histoire les 15 premières minutes sont les plus émouvantes
qu'on ait vu depuis longtemps dans un film, tous genres confondus. La suite
plus conventionnelle ne se ménage néanmoins pas côté humour. Et en plus de ça
ils arrivent à aborder le thème de la stérilité dans ce qui est après tout un
Disney ! Bravo !
Inglorious Basterds
Le moins que l'on puisse dire c'est que les critiques d'Inglorious Basterds
sont plutôt mitigées, le nouveau film de Quentin Tarantino est loin de faire
recette. Et pourtant il cartonne en salle ! Notre avis est clairement à
ranger du côté de celui des spectateurs ! Tarantino n'a peut-être jamais
fait de film aussi abouti ! Bien qu'il reprenne pas mal de ses tiques de
réalisation (chapitrage de l'histoire, passages bien gores) il arrive peut-être
pour la première fois à réellement les transcender pour en faire quelque chose
d'utile. Par exemple les scènes de blabla : dans un Tarantino on cause, on
cause et on recause, mais souvent sans réel but (Boulevard de la mort en
est le parfait exemple), ici on parle beaucoup, encore et toujours, mais à bon
escient ! Chaque réplique apporte quelque chose à l'histoire, chaque
phrase met en place quelque chose : tension, intrigue, suspens. Mais bien
évidemment pour que ce genre de procédé tienne encore faut-il avoir des acteurs
capables, et si Inglorious n'est pas forcément un catalogue de super stars (en
tout cas moins que beaucoup d'autres de ses films !) c'est un formidable
éventail de talents : Christoph Waltz mérite amplement sa Palme, Brad Pitt
est joyeusement décalé et les seconds rôles n'ont rien à envier aux
premiers.
Avec ce film Tarantino est de plus un des rares à rendre hommage au style de
Sergio Leone sans pour autant le parodier ou le reproduire trait pour
trait : il est devenu rare aujourd'hui d'éprouver une telle tension à la
simple vue de deux personnes qui se dévisagent !
Enfin le soin apporté à la photographie, aux décors et aux petits détails
savoureux (la pipe de Waltz, la choppe de Bière de l'officier de la Gestapo
dans le Bar) font d'Inglorious Basterds un film certes imparfait, mais
terriblement attachant.
Ultimate Game
Gamer, honteusement renommé Ultimate Game en France, est peut-être le film le
plus malcompris par la critique de cette rentrée. Au premier degré c'est un
film bourrin, vulgaire, et terriblement efficace pour se reposer les méninges.
Au second degré ça dépend. Soit vous êtes un journaliste qui ne fait pas son
travail et vous déclarez que le film est une dénonciation de la violence dans
les jeux vidéo, soit vous avez compris que les réalisateurs sont de grands fans
des jeux vidéo et que ce qu'ils dénoncent en fait ce sont plutôt les gens qui
cachent leurs propres travers en accusant les jeux vidéo de violents. Les
"Jeux" du film ne sont pas intrinséquement violents (même celui avec des armes,
ils pourraient chercher à traverser les niveaux en mode furtif après tout), ce
sont leurs utilisateurs qui les rendent violents ou dépravés par leurs faits et
gestes. Pourquoi ? Parce qu'ils ont une totale liberté d'action, ils n'ont
plus de limite, plus de règle, plus de loi. Débarassé de ces contraintes
l'homme retrouve sa nature profonde et fait donc n'importe quoi, tout ce que la
morale réprouve normalement. Donc avant de condamner par lâcheté les Jeux Vidéo
posez vous cette question : si le meurtre, le viol ou le vol de poney
était autorisés, le feriez vous ?
District 9
C'est l'histoire de Peter Jackson et de son pote Neil BlomKamp qui ont une
super idée : adapter Halo, le Doom Like million seller de Bungie dans une
superproduction Hollywoodienne avec des hobbits dedans (quoi que je ne sois pas
à 100% sûr de ce dernier point). Mais au vu du budget prévu de plus de 100m$
les studios ont dit quelque chose du genre "c'est ça, le jour où les poules
auront des rouflaquettes" à nos deux compères. Pas découragés ils décident de
mettre en oeuvre District 9, tiré d'un court métrage de Neil, avec beaucoup
moins de sous mais tout autant voir plus d'enthousiasme, et surtout une grosse
envie de dire : "voyez un peu ce que vous auriez pu avoir bande de sales
****" aux studios. C'est donc avec le "petit" budget de 35 millions qu'ils
s'attaquent au projet. Ont-ils réussi leur pari ? Vous le serez si vous
regardez deux lignes juste en dessous !
Non pas une ligne, DEUX !!!
Voilà vous y êtes ! Alors oui pleinement réussi, le film se scinde grosso
modo en deux parties : une de type reportage télé qui met en toile de fond
l'apartheid, et une seconde plus orientée action avec bataille, explosions et
tout le tralala. Le tout servi avec des effets spéciaux de très haute tenue
surtout compte tenu du budget alloué. Sans doute pas le choc de la rentrée
comme on l'annonce partout mais un très bon film.
L'abominable vérité
Une comédie romantique de plus me direz vous...ba oui, mais c'est
franchement drôle, le couple Hegel/Buttler marche bien et à défaut de jouer
l'originalité on se marre sans retenue. Recommandé ;-) (En plus cela me permet
de placer une photo de filles en bikini, ce qui est toujours une bonne chose
pour audience du site :P)
Julie et Julia
Si vous aimez faire la cuisine allez voir ce film. Hum un peu maigre cette
critique...Si vous aimez les histoires légères allez voir ce film...Oui ça
manque encore un peu de gras...Julie et Julia est un petit film (presque) sans
prétention qui se savoure comme un bon boeuf bourguignon, on en mangerait pas
tous les jours mais de temps à autre : Miam !
Photos prélevées sans délicatesse chez Allociné