L'âge de glace 3 ! Harry Potter 6 !!! Public Enemies...1
Par CM3138-GANDI le lundi 31 août 2009, 22:18 - Cinéma - Lien permanent
De retour après une petite trêve estivale on attaque avec les blockbusters de
nos vacances, vous les avez peut-être déjà vu mais le délai vidéo étant passé à
4 mois un deuxième avis ne peut pas faire de mal ;-) On commence donc cette
fois-ci avec L'âge de glace troisième du nom, Hairy Ploteur et Public Enemies,
et si on ne se perd pas dans une boucle spatiotemporelle GI-Joe, Là haut et
L'attaque du metro 123 suivront sous peu.
L'âge de glace 3
Des trois plus grosses fabriques de dessins animés en CGI l'équipe de Chris
Wedge (Blue Sky Studios, filiale de la 20th century Fox) fait sans doute figure
de petit poucet face aux mammouths Pixar et Dreamworks. Pourtant au niveau
qualitatif ils ont prouvé qu'ils avaient une démarche plus proche de celle de
l'intouchable Pixar que du trop mercantile Dreamworks. Après un Horton réussi
les revoilà avec un Ice Age...3 déjà. On pourra donc certes critiquer le manque
de renouvellement du studio (encore un ice age ! Pourquoi pas un robot 2
?), mais là où un Shrek s'épuise sérieusement avec le temps (et ça ne partait
déjà pas très haut) la bande à Scrat, elle, se bonifie, comme un grand cru.
S'il n'est pas un chef d'œuvre d'originalité le film est en revanche réellement
drôle et les rares nouveaux personnages (la belette à laquelle l'excellent
Simon Pegg prête sa voix) sont suffisamment forts pour apporter quelque chose à
l'histoire. Au niveau technique certains passages fades succèdent à de
véritables morceaux de bravouritude (tiens, pourquoi bravouritude est souligné
en rouge dans mon traitement de texte ?), on remarquera en particulier le
travail sur le rendu de l'eau, de la lumière, de la fourrure et dans le
meilleur des cas des 3 en même temps. La mise en scène n'est pas à la traine
avec par exemple cette impressionnante descente en luge avec (et sur) des œufs
qui profite à merveille de la liberté permise par la 3D. Vous l'aurez donc
compris mon avis rejoint l'énorme succès du film qui est bien parti pour être
un des plus gros vendeur de tickets de l'année !
Harry Potter VI
David Yates à qui on doit déjà Happy Rotter Vé et qui est dors et déjà au
travail sur Hachy Poser Vihi et Vihihi (et oui le dernier volume se traduira en
2 films) nous livre ici un Hewlett-Packard Vi de belle facture quoi qu'un peu
bancal, justement à cause de la nécessité de compresser des centaines de pages
dans "seulement" 2h30 de film, mais aussi par son manque d'action, celle qui
aurait du atténuer la sensation de coupe au niveau du récit. Visuellement par
contre c'est grandiose, une étape a été franchie depuis le Vé, pourtant déjà
très bon. Il gagne indiscutablement à être vu en Imax. On pourra juste
reprocher une utilisation un peu abusive des filtres colorés (brun en
particulier). Ce qu'il manque encore à Yates c'est la capacité de susciter
l'émotion face à la mort, s'il se gaufre moins ici que dans le Vé il se prend
encore ici bien les pieds dans le tapis. Néanmoins le tout donne envie de voir
la suite et c'est déjà pas mal !
Public Enemies
Michael Mann, quoi qu'il fasse, on sait qu'il faut le suivre de près. Les
brillants Heat et Révélations sont toujours aujourd'hui des sommets dans leurs
genres. Si j'avais fait l'impasse sur Collateral je n'avais pas manqué Miami Vice qui s'était
malheureusement révélé être soporifique. Ce n'est pas le cas de son Public
Enemies qui est plutôt prenant même s'il lui manque un peu de "liant" : on
a une approche un peu trop "gros grain" du récit qui ne s'attarde que
superficiellement sur la psychologie des personnages et à celle de l'époque qui
les entoure. On apprend par exemple que le personnage incarné par Christian
Bale se suicide quelques années après les évènements décris mais il nous est
difficile de comprendre pourquoi. Cela n'empêche pas le film d'être plaisant
mais il n'atteint pas le degré de perfection qu'on est en droit d'attendre d'un
film de Mann. En dehors de cela la reconstitution historique est grandiose
(mention spéciale pour les costumes) et les acteurs au diapason (difficile de
croire qu'entre Depp, Bale et Cotillard seule cette dernière a eu un Oscar...).
Mann est toujours aussi efficace dans les scènes de fusillades, efficacité sans
doute due a un énorme travail sur le son, par contre il ne décroche plus de sa
caméra numérique avec ce que ça implique de bons et mauvais côtés...Au top, les
couleurs et la définition des scènes diurnes : cela faisait bien longtemps
qu'on avait pas vu un tel piqué au cinéma ! Au rang des moins les scènes
nocturnes sont toujours trop bruitées et surtout il y a cette fausse impression
de fluidité qui donne l'impression que le film a été tourné au caméscope. Ce
n'est pas agréable à voir et les mouvements deviennent aussi flous que sur un
mauvais écran LCD, on est loin d'une sensation de naturel. De plus la caméra
numérique, plus souple de manipulation que la traditionnelle argentique,
entraine certains débordements : presque tout le film est filmé en grand
angle et en gros plan, ce qui a une fâcheuse tendance a devenir oppressant et
surtout ne nous permet pas de profiter à fond des décors. Certains diront que
cela permet de mieux apprécier le jeu des acteurs, pour ma part je trouve ça
complétement faux car un bon acteur se caractérise pas seulement à sa manière
de remuer les sourcils ou de pleurer mais également à sa gestuelle et à sa
manière d'occuper l'espace (Johnny Depp étant en plus un maître en la matière).
Beaucoup de critiques donc, mais on est quand même plusieurs crans au dessus de
Miami Vice.