samedi 28 février 2015

Les Keynews vous Rivent à votre fauteuil !

Bon ok pas de news, mais que voulez vous il me fallait un jeu de mot idiot pour bien commencer cette multi-critique thématique sur les derniers films de sieur Keanu Reeves !
Ne vous plaignez pas, ça aurait pu être pire, par exemple:

  • Keanu kids on the block
  • Plutôt Reeves gauche ou Reeves droite ?
  • Queue a nue
  • Faites de beaux Reeves


 Happy Keanu ?
Ne sois pas triste Keanu, on commence tout de suite !

47 Ronin de jardin japonais

Et on commence avec sans doute le plus faible des 3 films que je vous critiquerai aujourd'hui : 47 Ronin. Le film a eu une naissance agitée: budget dépassé, réalisateur débutant, studio ne sachant pas le "marketer", sortie éternellement repoussée...Le résultat final est le fruit de cette genèse : beaucoup d'idées, mais dont ils ne semblent pas avoir su quoi faire. Le réalisateur a sans doute été bridé (sans jeu de mot svp) par le studio, où il s'est retrouvé dépassé par l'ampleur du projet, peut-être gêné par la présence de Keanu dont le personnage bien que central n'a en fait rien à faire dans l'histoire (tirée d'une légende populaire japonaise), un peu comme un cheveu sur la soupe qui était en fait le poil dans la main qui tenait le vieux pot dans lequel on a fait la soupe, si vous voyez ce que je veux dire.
 47 Ronin
Bref alors qu'au début on l'annonçait comme le film qui allait remettre Reeves sur le devant de la scène il se révèle au final comme un beau soufflé qui serait retombé un peu trop vite. Mais tout n'est pas à jeter : l'aspect visuel est soigné, pouvant rappeler Pirates des Caraïbes à certains moments, la trame de l'histoire est, hormis les keanurisations et un côté fantastique venu d'on ne sait-où (eh oui parfois pierre qui roule n'amasse pas mickey mouse), plutôt fidèle à l'originale (pas de happy end !) et finalement ça se regarde comme un film d'aventure divertissant si vous êtes bon public, mais complètement oubliable.

T'es Chi toi ?

Injustement peu diffusé sur grand écran en France en plus d'être sorti bien pus tard que dans le reste du monde, The Man of Tai Chi est la première réalisation de Keanu Reeves qui se réserve également le rôle du super vilain de l'histoire. Si je vous dit que Yuen Wo Ping est de la partie et que l'acteur principal était cascadeur et en sachant le nom du film vous aurez deviné par vous même que le film parle essentiellement de l'art du Bignou chez les Bigoudènes. Ou alors d'art martial, mais c'est presque pareil, vous en conviendrez aisément chers amis.
Je vais être franc j'aime ce film, il est dans la lignée des films de karaté/kung fu de la belle époque, une lignée qui aujourd'hui ne nous offre que peu de descendants et ça fait du bien de voir enfin de la castagne sur une toile perforée. Assez classique dans son déroulement, même si son héros au comportement pas irréprochable apporte une touche de fraicheur bienvenue, très appliqué dans sa réalisation (photo très crue pour plus de réalisme, symbolique du miroir etc.), ne sombrant jamais dans le ridicule malgré un ton étonnamment 1er degré, c'est un quasi sans faute que s'offre là Keanu Reeves et c'est dommage qu'il n'ait pas reçu l'exposition qu'il méritait. Il compose en plus un méchant parfaitement charismatique et convainquant,
Man of Tai Chi
D'ailleurs cela au film un de ses défauts : le combat final est un peu court, on aurait aimé plus ! Le deuxième défaut est sans doute à mettre au crédit de Yuen Wo ping : les chorégraphies sont géniales, mais elles sentent un peu le déjà vu. Recommandé !

Wick, j'ai un gros rhume

Vous allez pas le croire mais Keanu a déjà 50 ans. C'est déjà difficile à croire après avoir vu 47 Ronin et Man of Tai Chi, ça devient complètement impensable après avoir vu John Wick. Presque l'âge d'un expendables en somme mais ici il vaut bien toute la troupe de papys à lui tout seul !
John Wick
Avec son scénario qui tient sur la tranche d'un papier à cigarette, son action débridée, son univers des "professionnels" joliment dépeint et son ton assurément pas sérieux (au contraire de Man of Tai Chi donc), John Wick est comme une grande bouffée de fraicheur dans le cinéma actuel : voilà un film qui donne ce qu'on attend de lui, qui ne cherche pas à vous prendre de haut, ou à se prendre pour plus qu'il n'est, il offre de la vengeance, des fusillades, de la baston, de l'humour et un Keanu Reeves complètement en phase avec son rôle c'est à dire over the top ! Chaudement recommandé !

Photos d'illustration du propos discrètement piquées sur Allociné et perezhilton.com

dimanche 23 février 2014

Au pays du soleil le vent se lève.

Bonjour,

Ayant trop de retard sur mes critiques j'ai décidé de vous faire, une fois n'est pas coutume, une critique thématique, et aujourd'hui vous l'aurez deviné le thème est le cinéma nippon !

Ni mauvais, de mauvais ton, de thon albacore.

Albator[C
"Il revient Albator" disait la chanson du générique de mon enfance. Il était revenu mais il est vite reparti, ses apparitions sur les télé françaises se faisant de plus en plus éparses au fil des années. A peine a-t-on le droit de temps à autre à une rediffusion d'un épisode lors d'une soirée "génération 80", histoire de capitaliser sur la nostalgie des trentenaires d'aujourd'hui. Et pourtant au Japon Albator (Captain Herlock ou Harlock dans le reste du monde) a continué, d'autres séries ont vu le jour, des OAV etc. Malgré cette désertion le personnage a gardé une aura extraordinaire chez nous, il faut dire qu'Albator est un monstre de charisme, qu'il cumulait les batailles navales, les pirates, les duels à l'épée, au pistolet laser avec en plus un air de western. La classe. Et pas besoin de vampire ou de zombie. Alors évidemment quand on annonce la sortie d'un film Albator au cinéma, en "CGI" et en "3D" je prends mon sabre en plastique, ma cape en vinyle, mes bottes en caoutchouc, mon cache-oeil et je vogue vers le cinéma le plus proche à bord d'un...batobus.
Et donc là je dois sortir tout mon vocabulaire maritime pour faire bonne mesure...attention on y va : loin d'être un naufrage, on se laisse facilement embarqué dans l'intrigue, même si celle-ci nous mène un peu en bateau car on n'y comprend finalement pas grand chose. Vous me direz l'histoire originale n'était pas particulièrement limpide comme de l'eau claire elle aussi, Albator 84 se déroulant par exemple avant Albator 78, et Leiji Matsumoto n'était pas la figure de proue de la cohérence dans son récit. L'ancre du scénario n'était peut-être pas encore sèche...En plus de ça s'écarte sur pas mal de point du scénario original, et quand on en vient à se demander si on ne regarde pas plus un Final Fantasy qu'un Albator on se dit que le bateau prend l'eau...
Ce sentiment "final fantasiesque" est renforcé par l'aspect graphique qui rappellera beaucoup celui de FFVII-Advent Children. Mais ce dernier est sorti en 20..05 ! Or en 2013 lorsque la Toei nous sort son plus gros budget (30m$, soit 1/4 du budget d'un Pixar de nos jours) on pouvait s'attendre à un peu plus. Attention je n'ai pas dit que c'était moche, loin de là, FFVII AC reste d'ailleurs une référence après toutes ces années, mais on s'attendait à plus et là classe de certaines images (le death shadows sortant des nuages !) contraste avec la banalité d'autres sorties tout droit de n'importe quel J-RPG.
Avant de jeter les canaux à la mer récapitulons : Scénario confus, qui prend ses distances avec l'original et se rapproche d'un FF, graphisme soigné mais sans effet "wahou!", je vais ramer pour vous donner envie d'aller le voir...Car oui voilà mon conseil, allez le voir ou achetez le en Blu-ray car malgré ses défauts le film est agréable à regarder, assure son quota de fan service (dont une scène de douche aussi gratuite qu'agréable) et on espère une suite qui n'arrivera jamais si vous ne mettez pas la main au porte monnaie (les recettes du film n'ont pas été folichonnes...) ! Alors ne piratez pas et vider votre trésor car moi je veux une suite !

Le vent dans les voiles.

Le vent se lève
Pour son dernier (dans tous les sens du terme) film Hayao Miyazaki, le chef de file du studio Ghibli, fait preuve d'une immense...sobriété, évitant le superflu, les effets gratuits (même le son est en...mono), tout est au service de l'histoire, une histoire d'amours : amour du travail, de l'aviation, de son pays, du 7eme art et d'Amour avec une grande première lettre de l'alphabet. Certain s'ennuieront, les autres profiteront et s'évaderont dans ce nouveau et terriblement mélancolique chef d'oeuvre d'un homme qui nous en a déjà donné tant.

La menace fantôme sort de sa coquille.

Ghost in the Shell
Attention attention critique d'un blu-ray cette fois-ci ! J'ai en effet profité d'une promo pour acheter la version "2.0" de Ghost in the shell de Mamoru Oshii, à ne pas confondre avec Ghost in the shell 2 - Innocence du même réalisateur. Je ne m'étendrai pas sur le film (je l'ai acheté 2 fois, dois-je vous faire un dessin ?) mais plutôt sur les différences entre la version d'origine de 1995 et cette 2.0 datant de 2008, époque où le terme "2.0" pouvait encore paraître cool pour les marketeux. On nage en plein syndrome "Lucasien", cette manie de vouloir remanier un film déjà sorti et connu de tous pour en revendre plein avec une version soit disant meilleure mais qui vieillira plus vite (star wars 4,5,6, 1 en 3D ; E.T...), et ce remake n'échappe pas à la règle, un demi lustre après sa sortie il fait déjà lourdement daté. La qualité des images de synthèse de cette version est certes meilleure, notamment sur les vues "aériennes" qui perdent leur côté GPS pas cher et qui paraissaient pourtant en 1995 hyper hi-tech. Par contre le remplacement de la scène d'ouverture et de la scène de la plongée, en animation traditionnelle dans la version originale, par des séquences CGI non seulement has been suivant les critères d'aujourd'hui, mais qui en plus ruinent la cohérence visuelle du film dans sa globalité, n'est pas du meilleur ton. Et même sans parler de cohérence elles étaient visuellement meilleures dans l'original, plus justes et dégageaient plus de poésie. A côté de ça ce Blu-ray est la meilleure version actuellement disponible pour ce qui est de la qualité d'image (sans être extraordinaire dans l'absolu), et ces changements ne touchent pas à l'histoire, donc en conséquence si vous ne connaissez pas le film et que vous souhaitez enfin découvrir ce monument du cyberpunk jetez vous sans regret sur le Blu-ray, si par contre vous avez l'original en DVD essayez de visionner le Raymond Bleu avant d'envisager l'achat car les modifications apportées pourront rebuter les plus puristes d'entre vous.

Critique Bonus !!! Eructation bel ami

Robocop 2014 Wouhou ! Du bonus sur du contenu gratuit, je ne me moque pas de vous ! Étant donné que je parle de Ghost in the shell un peu plus haut il me semblait opportun de vous livrer mon avis sur le nouveau RoboCop car les deux films ont des thématiques communes. Robocop, version 2014 donc, de José Padilha est un reboot (en train) du film RoboCop 1987 de Paul Verhoeven, film absolument formidable qui n'a pas vieilli d'une ride et qui garde tout son mordant même 25 ans après. Il fut suivi d'un RoboCop 2 presque aussi bon réalisé par Irvin Kershner (monsieur l'empire contre attaque, excusez du peu !) lui-même suivi par un RoboCop 3 qu'il faut mieux oublier. Des téléfilms, des séries, des comics ont ensuite surfé sur la vague, mais le Steve Austin made in Detroit restait désespérément à l'écart des salles obscures. Jusqu'à aujourd'hui !
La genèse de ce reboot a été particulièrement hasardeuse, changement de réalisateur, problèmes financiers de la MGM, PG-13 imposé par la production (quand on sait que le 1er film était ultra violent...) et une première bande annonce qui a fait hurler d'horreur les fans de la première heure et qui m'a personnellement bien refroidi. Alors au final qu'en est-il ?
Les 5 premières minutes sont délicates, on sent le film pétri de bonnes intentions mais qui ne va jamais se lâcher complétemet. Survient ensuite le titre qui profane la formidable musique de Basil Poledouris (de l'épisode original) sur fond de...dubstep, beurk ! Et le film se poursuit avec cette impression de ne pas savoir sur quel pied danser : la bonne idée est suivie d'une désillusion qui précède une autre bonne idée etc etc. Évidemment au final on est mitigé, le film n'est pas mauvais en soit, mais pas au niveau de ce qu'était RoboCop en 87. Des informations qu'on peut glaner ici ou là Padilha a été un peu "castré" créativement par la production et cela se ressent, avec un film propre sur lui qui en essayant de plaire à tout le monde ne parvient à convaincre personne. Il lui manque le côté subversif, le supplément d'âme du premier pour s'extraire du tout venant du blockbuster hivernal. En fait il est à l'image de son acteur principal Joel Kinnaman : il fait le boulot mais ce n'est pas un monstre de charisme. Quant aux thématiques abordées (homme ou machine ? L'Amérique police du monde, les dérives de la science et des "mega corporations" etc.) elles trouveront plus d’écho dans les films cités plus haut, mais elles ont au moins le mérite d'exister. Dommage !

Photos d'illustration du propos empruntées à allociné

dimanche 2 décembre 2012

Daniel Craigothon !

Comme prévu de longue date un petit "Daniel Craigothon", malheureusement sans Millenium que je n'ai point vu et que je ne critiquerai donc pas, dans un souci évident de probité ! DC, l'acteur le plus en vue du moment, n'a pas comme beaucoup atteint le sommet rapidement, sa carrière s'est bâtie sur le long terme. Si vous êtes journaliste et que vous êtes "hype" vous direz sans doute que son premier rôle marquant était dans "Layer Cake", un thriller que personne n'a vu, mais vous êtes journaliste et citer des films que personne n'a vu est le seul moyen que vous ayez de prouver votre supériorité intellectuelle. Moi j'ai pas vu ce film, le premier film de DC que j'ai vu était Tomb Raider, que tout le monde a du voir contrairement à LC, et sa prestation de méchant/gentil baraqué ne m'avait pas forcément "surleculté", comme il se dit dans le Bouchaunois. Il a été "remplacé" par Gerard Butler dans le 2ème épisode et celui-ci a connu une belle carrière aussi par la suite, mais là encore pas à l'aide de sa prestation dans Tomb Raider.

Tomb Raider

Conclusion : pour jouer le buddy guy de Lara Croft il vous faut des abdos (car oui les héroïnes à fortes poitrines doivent être accompagnées de prof de salle de sport dans leurs aventures, c'est contractuel) et pour réussir une carrière au cinéma jouer dans un Tomb Raider, même si celui-ci est un flop artistique et financier, peut-être un bon plan.

Revenons à la carrière de DC : en 2001 il tourne "Les sentiers de la perdition" sous la houlette d'un Sam Mendes, qu'il retrouvera pour Skyfall, tout frais auréolé du succès d'American Beauty aux oscars. Maintenant pour dire la vérité il a fallu que Mendes dirige Skyfall pour qu'on se rappelle que Craig avait déjà tourné avec lui, car lors de la sortie du film tout le monde ne parlait que de Tom Hanks, alors à l'apex de sa carrière. Autant dire que Daniel Craig tout le monde s'en fichait à cette époque là. Et puis voilà on l'a désigné volontaire pour être le nouveau James Bond, tout le monde lui a craché dessus (gnagna il est blond, imberbe etc), puis le film est sorti, et tout le monde l'a aimé, et sa vie a changé. Outre les envahisseurs, à la croisée des mondes : la boussole d'or le pas terrible Quantum of Solace et Les Insurgés il a empilé les projets comme un joueur de TGM les tetraminos.

CowBoy et Envahisseurs

DC...Avec de telles initiales il aurait pu jouer dans Batman ou Superman avec lesquels il se serait fondu facilement vu sa physionomie. Mais il a du se dire "AC de jeux de mots "comics" vaseux" et a choisi une autre voie dans l'art de la BD filmée : celle de Cowboy et Envahisseurs. Craig + Ford + Wilde + Favreau, sur le papier c'est prometteur, mais de la page du comic feuillets du scénario le papier s'est un peu froissé.
Reprenons pour bien comprendre : Sans revenir sur DC on a donc Favreau qui sort tout droit de la réussite des 2 premiers Iron Man et d'une expérience d'acteur dans Daredevil notamment qui le place en bonne position pour réussir tout ce qui touche de près ou de loin une adaptation de comic, Harisson Ford lui même qui, s'il ne fait plus les films à la chaine comme il y a quelques années, a toujours une grande cote de sympathie et surtout il a tout le loisir de choisir les films qu'il souhaite faire. Et enfin nous avons Olivia Wilde, aka N°13 dans Docteur House qui lui même dit ironiquement à peu de chose près : "c'est pas comme si c'était la fille la plus sexy du monde". Reste qu'avoir un staff en béton ne suffit pas toujours à bâtir un bon film, il faut aussi de solides fondations prenant la forme d'un scénario dont le matériau de base est plutôt original : mêler le western et la SF. Sur ce plan là le titre du film ne ment pas.
Sans surprise le film commence par une partie Western qui est très convaincante, avec un Daniel Craig à l'aise, le film est âpre, ça sent le western pur et dur et le cuir de cheval poussiéreux. Seul "HF" fait une sortie de route à ce moment là du film, il est en effet trop caricatural pour être convaincant.
Puis on passe en mode Independance Day et cette ambiance, cette solidité filmique commence à s'étioler car la fusion des deux mondes n'est jamais parfaite. Peut-être que la partie Western pure est trop réussie en égard du reste et que l'arrivée de la partie SF nous l'a fait quitter un peu trop violemment. On se dit qu'on aurait aimé 2 heures de Western comme ça finalement, sans envahisseur. Il faut dire qu'en dehors de l'époque la partie Alien n'a rien de bien originale, et qu'hormis certains passages tendant vers l'horreur pure assez réussis (la scène du bateau en particulier) on se retrouve dans un bête film de SF plan plan, esthétiquement sans surprise (il rappellera même Skyline par moment), aux effets spéciaux moyens compte tenu du budget alloué. Seul curieusement le rôle d'Harrisson Ford s'améliore avec le temps et fini par se justifier à la fin. A part la (trop) brève nudité d'Olivia Wilde on est donc assez loin du chef d’œuvre, et même si on passe globalement un bon moment une terrible frustration, un sentiment de "peu mieux faire" nous submerge, comme un kiss cool dont le 2ème effet ne nous aurait pas conduit au lapin.

Dreamhouse

C'est avec l'esprit vide de tout pressentiment que je suis allé voir Dreamhouse car j'en ignorais tout en dehors de la présence de Craig au générique. Et c'est plutôt agréable d'ailleurs, dans un monde où le matraquage marketing, les bandes annonces et le merchandising font loi, de pouvoir réellement découvrir un film vierge de toute idée préconçue, car on a alors la sensation de découverte, le plaisir d'être emmené dans une histoire dont les frontières ne sont pas encore bornées par un spoil violent. Et cet état m'a réellement permis de profiter au maximum du film, qui est thriller semi horrifique/psychologique, car son twist final, qui n'a ceci dit rien de final puisqu'il doit arriver au 2/3 du film, m'a réellement surpris. Bien interprété (Rachel Weisz y est comme souvent impeccable et Daniel Craig y est bien plus convaincant que dans Invasions par exemple), bien réalisé, avec une juste sobriété, le film est parfaitement recommandable si tant est qu'on aime le genre.

Tintin

J'ai peur d'être un Tintinophile, sans doute pas le plus extrémiste qui soit mais quand même...Quand on annonce un film Tintin avec Steven Spielberg et Peter Jackson aux manettes on peut-être tout à la fois aussi enthousiasmé qu'horrifié, d'une part parce que 2 des plus grands noms du cinéma se penchent sur le bébé, et d'autre part parce qu'Hollywood étant ce qu'il est on aurait pu se retrouver avec n'importe quoi comme résultat. Ce n'est heureusement pas le cas, mais ça reste la vision de Peter & Steven, ils ont beau avoir la classe de Georges Lucas Hobbitbol leur image de Tintin, aussi respectueuse soit-elle, ne sera pas forcément la vôtre, forgée après des années et des années de lecture et de rerelecture du chef d'oeuvre d'Hergé. Aussi personnellement si la "performance capture" ne me dérange pas le look des personnages n'est pas franchement celui que je m'étais imaginé, si la fusion des deux histoires (Le secret de la Licorne et le crabe au pince d'or) est plutôt habile j'aurais préféré qu'ils ne s'attardent que sur un seul volume. Pour les Asterix, animés comme avec des acteurs réels, ils ont aussi beaucoup pratiqué la fusion, mais n'est pas Son Goku qui veut et rallonger artificiellement la durée d'un long métrage en assemblant deux histoires, en dehors de cela parfaitement cohérentes, ne peut pas aboutir à un résultat idéal. Reste que le film est plutôt prenant et bien rythmé, et qu'en dehors de 2 scènes malvenues (le redémarrage du moteur par le capitaine Haddock et la bataille de grues finale), qu'on ne doit d'ailleurs pas à Hergé, c'est plutôt sympathique. Côté bande son John Williams n'était par contre pas dans un grand jour et le générique du dessin animé des années 90 symbolisait beaucoup plus, à mon avis, le côté aventureux du personnage à la houppette, là où l'illustre compositeur s'attarde sur son côté détective. Attendons de voir la suite pour voir si le duo de réalisateurs/producteurs peuvent encore mieux faire ! Un mot sur Craig qui prête sa voie et sa gestuelle à un des personnages principaux du film avec qui il n'a pourtant aucune ressemblance, mais le résultat est très probant, bravo à lui. Et la prestation de Gad Elmaleh tiens plus du caméo qu'autre chose, contrairement à ce que tout le marketing a essayé de nous faire croire. Sinon l'intérêt de la projection en 3D ne m'a pas paru évident.

Skyfall

Skyfall, le film dont tout le monde parle, le James Bond qui bat tous les records, celui qui est salué aussi bien par la presse que les spectateurs ! Alors que dire ? Qu'ajouter ? Est-ce nécessaire d'en faire plus ? Oui il le faut, je le crains...Bon j'avoue le film est bon, voire très bon, mais fondamentalement rares sont les James Bond à être complétement mauvais, même The world is not enough dont je ne suis pas un grand fan reste divertissant à regarder. Il est bien meilleur que le feignant Quatum of Solace mais il lui manque le petit quelque chose qui faisait que le charme de Casino Royale. Je ne saurais dire ce que c'est, et même si la photo est plus travaillée, même si cette atmosphère très dark side, pleine de morosité, de dépressivité (?) est magnifiquement rendue il reste que le film est un peu bancal par différents aspects :

  • La façon dont le film fait référence à ses prédécesseurs va peut-être un peu trop au delà du clin d'oeil pour que ce ne soit pas gênant et laisse une impression de serpent qui se mord la queue. Ce n'est pas perturbant pendant la projection mais après si on cherche une quelconque cohérence à l'ensemble de l’œuvre James Bondienne ça peut irriter.
  • Certaines ficelles ont déjà été vues ailleurs, comme le plan machiavélique du méchant planifié plusieurs coups à l'avance par rapport aux actions de nos héros.
  • C'est quoi cet expert informatique qui pour analyser le contenu d'un pc d'un pirate commencer par le brancher physiquement sur son réseau local ? Il n'a jamais lu Homère (pas Simpson, l'autre) ?
  • La Française James Bond Girl de service, Bérénice Marlohe, est incroyable de "uselessness" dans l'histoire, on pourra toujours dire que c'est la première James Bond Girl jetable de la génération Craig. Même pour un rôle peut-être encore plus anecdotique Gemma Arterton avait droit à plus d'attention de la part de Bond.
  • Tout le monde se fiche d'M, qui a vraiment de l'empathie pour elle ? Baser une partie de l'intrigue sur son personnage est une erreur car tout le monde se fiche qu'elle meure ou non.
  • Le final façon O.K. Corral est sympa mais n'a pas trop sa place dans un James Bond.
  • Le générique n'est pas trop mal, la chanson d'Adèle est très James Bondienne, et plutôt sympathique, mais sans plus de saveur que ça. On attend encore le grand générique de l'ère Craig (CR : la chanson est bien mais où sont les filles ? QoS : ratage sur toute la ligne), la génération Pierce Brosnan a été plus gatée sur ce plan là.
  • Daniel Craig ne sait pas courir, or il court beaucoup dans ce film.
  • 200m$ de budget, et on nous sert encore des effets spéciaux moisis (voir la scène du métro, criante de non réalisme).
    Noir c'est noir[C
  • Allumez la lumière ! Le film se passe dans la pénombre les 3/4 du temps. J'espère que vous avez un écran plat ou un projecteur haut de gamme avec un taux de contraste qui crève le plafond parce que sinon vous n'allez rien voir de ce qui se passe une fois la galette du film en votre possession.

Mais bon qu'est-ce que sont ces petites gouttes d'amertume face à un océan de bonheur ? Allez voir Skyfall !

Toutes les images proviennent d'allocine, sauf la première qui vient de je ne sais où mais merci à eux !

samedi 29 octobre 2011

Va jouer à la Marvel

Pour reprendre une vieille tradition: les titres auxquels vous avez failli échapper :-)
D'ici comme Ickx
A la coupe de l'America, quand la Lantern passe au Green tu aurais Thor ne pas enclencher la First Class
La lanterne verte le Captain America quatre doigts

Marvelle

Cette année a été riche en adaptation de comics, très riche, digne un régime alimentaire de préparation à Mr Olympia. Mais cet euromillion de la BD américaine appelle-t-il un digestif ou une cuillière de bicarbonate ? Voyons dans l'ordre d'arrivée chacun des participants avant de digresser sur le passé le présent et l'avenir des adaptations de comics.

C

Thor

Le super héros préféré des Claudettes, Thor n'est pas très connu chez nous, en tout cas en tant que Comic. Incarné impeccablement à l'écran par Chris Hemsworth, dont on se rappelle la superbe performance dans...attendez...ça va me revenir...bon passons. Diéfié Chris s'en sort donc magnifiquement: charisme, humour, physique taillé à la faucille et au marteau. A côté de lui on a Mr Antony Hopkins en patriarche et un Loki qui malgré tout le bien qu'on en dit m'a semblé un peu transparent en tant que "bad guy". Enfin côté casting féminin il y a Natalie Portman dans une performance à mi-chemin entre la revanche des Sith et Black Swan...Mais c'est Natalie Portman, alors peu importe.

Tout ce petit monde est réuni sous la caméra de Kenneth Branagh, un homme plus habitué aux récits de Shakespeare qu'à ceux de Jack Kirby. C'est donc normalement un gage de qualité puisqu'on s'attend forcément à des personnages avec plus d'épaisseur (et je ne parle pas de muscles). En pratique ce n'est pas flagrant, ce qui ne veut pourtant pas dire que le film soit mauvais, loin de là.

La grande réussite de ce Thor c'est son humour. Le personnage haut en couleur qu'est Thor arrivant sur Terre comme un éléphant dans un magasin de porcelaine est impayable et on se marre inévitablement en suivant ce mélange de rock star et de tête couronnée. A côté de ça les scènes d'action sont sans surprise, l'esthétique des scènes dans le royaume des Dieux est...discutable, les effets spéciaux sont (un peu trop) ordinaires et la seule qualité de la 3D est qu'elle ne fait pas trop mal aux yeux. On sort néanmoins de la salle en ayant passé un bon moment et c'est bien bien ce qu'on demande à ce genre de film en priorité.

C

Xmen : First Class

Prenez à la production le réalisateur des deux premiers XMen (aussi producteur de DrHouse en passant), mettez à la réalisation l'homme qui a fait le brillant Kick Ass et là vous vous dites : ça doit le faire.Et en effet ça le fait, mais...Ca aurait pu être mieux.

Avant de nous attaquer aux petits points qui font tâches parlons des points forts : le film commence sur la même scène que le premier Xmen, qui reste une des meilleurs scènes jamais faite pour un film Xmen, car elle annonçait clairement la couleur : je suis un film tiré d'une bande dessinée mais prenez moi quand même au sérieux. Et dix ans après vient la suite directe de cette scène, que nous ne pouvions jusque là qu'imaginer, grâce à la magie du cinéma. Quelle belle entrée en matière !
A partir de là le film surfe sur un fond historique de guerre froide et sur la création de la première team d'X-Men. Et là se trouve certainement un des points forts du film : la psychologie des personnages, savoir par quoi ils sont passés pour en arriver ce qu'on connait déjà dans les précédents Xmen. Et il faut avouer que les deux protagonistes principaux, James McAvoy (vu dans Wanted) en professeur Xavier et surtout Michael Fassbender (300, Inglorious Bastard) en Magneto (Serge !) qui prouve qu'il est l'un des futurs grands sur qui compter. Enfin Kevin Bacon apporte sa démesure à un Über méchant comme on les aime tant. Un méchant très James Bondien j'ai envie de dire (il se déplace à bord de son sous marin personnel), un peu à l'image du film d'ailleurs qui avec son ambiance sixties et son côté grandiloquent nous rappellera les meilleurs Sean connery.

Parlons, un peu, de ce qui fâche, un peu...Premier point la première "promo" : la plupart des mutants sont anti charismatiques, certains sortent tout droit d'Harry Potter et le plus potentiellement sympa d'entre eux se fait zigouiller bien rapidement. Et si Mystic est correcte the Beast est ridicule. Ensuite on a beau avoir une débauche de pouvoirs tout ça n'est pas très spectaculaire, et quand ça doit l'être ça ne l'est pas car les effets spéciaux assurent le minimum syndical. Enfin la fin est convenue et prévisible, ce qui était prévisible si on avait le nez fin.

En dehors de cela comme pour Thor on passe un agréable moment donc pourquoi se priver ?

C

Green Lantern

Comme Thor Green Lantern n'est pas le héros le plus sur le devant de la scène en France. Le grand public l'aura peut-être croisé un dimanche matin dans le dessin animé la Ligue des justiciers mais à cette heure là en général y'a aussi la messe et téléfoot alors autant dire que ce n'est sans doute pas un fleuron de l'audimat. Il arrive donc chez nous sous les traits de Ryan Reynolds, qu'on a pu voir dans Wolverine en tant que Deadpool ou dans Buried récemment. Oui il est surtout connu pour être l'homme qui a divorcé de Scarlett Johansson...Eh ouais y'en a qui rêvent de l'épouser et bein lui il a divorcé avec elle ! Serait-ce parce qu'il est passé chez l'ennemi DC alors que la belle est la veuve noire de chez Marvel...? Pour finir sur les remarques sur le bonhomme il fait parti de ces personnes qui ont bossé chez les deux grands Marvel et DC, à l'instar de Vas-y Creuse...non pardon Halle Berry plutôt, et de Bryan Singer (réalisateurs des 2 premiers X-Men, voir plus haut, et du dernier Superman en date). Le film est réalisé par Martin Campbell, un homme capable du bon (Zorro) comme du moins bon (Zorro 2). C'est surtout l'homme qui a ressuscité par 2 fois James Bond avec Golden Eye et Casino Royale. Une belle carte de visite donc mais aussi cartoonesque que puisse l'être l'agent des services secrets de sa majesté est-ce que ce sera suffisant pour se confronter à une adaptation de Comic ?

Les premières minutes sont très encourageantes : un découpage vif et lisible caractérisant parfaitement le personnage de la lanterne : sans peur. Et puis passée cette scène d'introduction le film devient un film de super héros standard : découverte des pouvoirs, apprentissage de la vie de héros, de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilité et enfin la copine du héros manque de se faire tuer, la routine habituelle quoi.

Le film souffre grandement de ce manque d'imagination, et on aurait aimé un peu plus de fantaisie. Il pêche donc plus par manque de qualité que par la présence de gros défauts. Esthétiquement le choix de couleurs pourra en choquer certains (les personnages verts et roses fluos piquent un peu les yeux), mais c'est finalement proche des couleurs qu'on peut rencontrer dans les comics de la belle époque. En ce sens il se rapproche du Hulk d'Ang Lee (sans les effets de mise en scène en case de BD, inégalés à ce jour). Enfin le costume en images de synthèses du héros ne passe pas si mal, mais ça reste un ajout finalement anecdotique. Mention bien mais peut mieux faire !

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Captain America

Oui Captain America ressemble à un film de propagande, oui c'est un film patriotique...So what ? Vous vous attendiez à quoi avec un nom pareil ? Si vous êtes sortis de la salle en vous disant surpris : "oh, mais il est vraiment pro américain ce film", en ayant vu qu'il y avait marqué "Captain America" sur l'affiche du film, c'est que vous ne devez pas être bien malin. Mais résumer le film à ça serait trop limitatif car il est loin d'être mauvais.

La reconstitution de l'époque, la psychologie du héros, le jeu des acteurs (Chris Evans et Hugo Weaving en "tête" ahaha), tout ça fonctionne parfaitement. Mais le manque de surprises, les scènes d'action convenues, le côté déjà-vu de l'ensemble nous font regretter qu'il n'y en ait pas un peu plus. C'est finalement un résultat auquel on pouvait s'attendre en voyant la filmographie du réalisateur Joe Johnston, qui n'a jamais fait de bouse mais jamais de chef d’œuvres non plus. Le héros est néanmoins bien lancé et on a hâte de le revoir dans le futur "The Avengers". Un mot rapide sur la 3D : complétement dispensable, peut-être un chouïa meilleure que sur Thor.

Conclusion

Vous avez du vous rendre compte que mon ressenti sur tous ces films étaient mi figue mi raisin. Les raisons sont simples : ils se ressemblent quand même beaucoup, on a déjà eu dans le passé des films de ce genre de grande qualité (Spiderman, Ironman...), l'originalité manque cruellement et on sent que la prise de risque est ultra limitée. Et la lassitude risque fort de nous rattraper si les prochains films ne font pas des efforts dans ce sens...S'ajoute à cela des effets visuels (CGI) qui font cheap alors que ces films coûtent chers ! C'est à se demander si des progrès ont été fait en la matière depuis 15 ans ! Messieurs DC et Marvel attention donc, à trop vouloir tirer sur la corde il se pourrait qu'elle rompe un jour.

Pour finir sur une note plus positive en cadeau bonus la bande annonce de The Avengers (réalisé par la papa de Buffy contre les vampires) et qui pour l'instant envoie du bois. De toute manière une bande annonce avec une musique de Nine Inch Nails ne peut déboucher que sur un bon film !


Extra Bonus pour vous mesdemoiselles ;-)

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Précision technique : Thor et Captain America ont été vus en 3D au cinéma avec des lunettes dites "passives"
Toutes les images viennent du site allociné, sauf la "marvelle" qui est copyright Jamiroquai.fr

samedi 12 mars 2011

Les frères Scott ne sont pas des Twin lights !

Sophia BushKirsten Stewart

Non, ce n'est pas ce que vous croyez ! Déjà quand je parle des frères Scott je fais évidemment référence aux deux cinéastes Britanniques Ridley et Tony, et quand je parle de Twilight, si on va effectivement s'intéresser (euh façon de parler) au troisième opus de la série, on va aussi porter un regard interrogateur sur sa parodie mords-moi sans hésitation ! C'est donc un nouveau concept révolutionnaire : la double double critique ! Donc oui désolé mais pour votre dose quotidienne de Sophia Bush en monokini il faut aller voir ailleurs :P

Commençons par le plus ancien : Ridley Scott. Son dernier film, Robin des Bois est sorti il y a bien longtemps mais on s'y attarde maintenant car avant j'ai pas eu le temps (tout du moins c'est ce que je prétends). Il faut voir le film comme la 3ème grande fresque de Scott après Gladiator et Kingdoms of Heavens et la 5ème collaboration entre le réalisateur et Russell Crowe (après Gladiator donc, mais aussi une Grande Année, American Ganster et Mensonges d'Etat). Tout ça avec la promesse d'avoir un film qui ne sombre pas dans le grand guignolesque du film avec Kevin Kostner qui aujourd'hui paraît kitschissime. Sur le papier tout va bien, mais sur la toile ?

Robin des bois

Eh bien la toile devait être cirée car Scott et Crowe ont glissé dessus comme des pets...Par où commencer ? D'abord le film malgré son budget stratosphérique (200 millions de dollars d'après box office mojo) manque cruellement d'ampleur comparé à ses prédécesseurs Gladiator et Kingdoms of heaven. Oui il y a de gros châteaux, des batailles épiques, des rois, des reines etc etc. Mais le "Breathtaking factor" (attention copyright je viens d'inventer la formule) reste bien bas. Prenons la scène finale qui voit le débarquement des Français sur les plages Anglaises. Vu avez sans doute pu lire dans des sites ou magazines peu regardant que cela rappelait les meilleurs moments de Il faut sauver le soldat Ryan et du Seigneur des anneaux. Personnellement je trouve que ça fait plutôt penser à La dernière Légion avec des sous en plus. Non ce n'est pas un compliment. Encore plus ridicule la fidèle Marianne nous fait un trip façon Eowyn - "I am no man" - dans cette même scène, ce qui est aussi incongru qu'inutile. Paf encore un mauvais point. Je vous parlerais bien des seconds rôles mais "seconds" est déjà trop haut comparé à leur importance dans le film puisqu'ils jouent à peine le rôle de figurants. Oui Petit Jean, frère Toc tout ça on s'en moque. Et puis il y a ce jeu de séduction entre Robin et Marianne digne d'une comédie romantique estivale qui annihile tout le côté sérieux de l'entreprise. Enfin Russel Crowe n'a même pas l'accent Irlandais malgré toutes les annonces faites à ce sujet, ce qui aurait pu apporter un second degré utile pour relativiser tout ce qu'on vient de voir. Au final à n'en point douter une déception.

Passons au petit Tony : je vous invite à vous reporter à ma critique acerbe de l'attaque du métro 123 et à celle de déjà vu pour en apprendre plus sur le bonhomme. Il a beau être le petit frère de l'autre il n'en est pas moins considéré comme un grand parmi ses comparses réalisateurs. Sauf justement sur le Métro 123 où il s'était à mon humble avis complétement raté. Alors quand on m'annonce un Unstoppable avec Denzel Washington et des locomotives mon esprit déraille jusqu'à en devenir "loco" : mais pourquoi remettre ça ? Ne vous inquiétez pas, si l'aller était en classe économique le retour sera bien plus confortable !

Unstoppable

Unstoppable n'a pas du sortir Tony de son train train quotidien : dynamique et spectaculaire ce film, tiré d'une histoire vraie et d'un pitch mince comme une feuille de salade de sandwich SNCF, fait remonter l'homme à la casquette dans le bon wagon et l'impose comme un vrai chef de gare au commande de cette grosse production. Ceux qui s'attendaient à un chef d'œuvre on un peu raté le train en marche car ce n'est pas le propos, on a juste le droit à un bon gros blockbuster des familles qui fonctionne à pleine vapeur !

Sans hésitation et sans transition passons maintenant aux aventures trépidantes de Bella, Edward et Jacob, alias la constipée, l'hypomélaniné et le protéïné...

Twillight Hésitation

A n'en pas douter ce film fait honneur à la saga (critique du premier ici et du deuxième là) en étant cinématographiquement au ras des pâquerettes (le premier reste sur ce point le moins mauvais de la saga) et en assurant sa dose d'évanouissement collectif de la gente féminine lors des scènes les plus "hot"...Mais rendons à César son casino il y a quand même pas mal de scènes assez cocasses lors des débordements testostéronaux des deux héros masculins pour qui la jalousie n'est pas un vain mot. Enfin bon si je pouvais leur donner un conseil se serait d'aller voir les photos au début de cette page pour voir qu'il y a quand même du gibier de meilleur qualité que cette Bella pour aller planter ses crocs. Enfin bref la bonne nouvelle de cet épisode est tout de même sa parfaite inutilité puisqu'à la fin de celui-ci on se retrouve exactement au même point qu'au début. Oui près de 2 heures de niaiseries pour rien, mais si vous passez aux 4 (oui "auX" au pluriel car il sera en deux parties :'( ) sans avoir vu celui-ci au moins vous ne serez pas perdu par l'innnnnncroyale complexité du scénario. A éviter donc ou à regarder au second degré.

Mords-moi sans hésitation est une parodie des deux premiers épisodes de "la saga" Twilight. Malheureusement si vous n'avez pas vu ces films il y a une très grande chance pour que les gags de celui-ci vous passe au dessus de la tête. Néanmoins le film suit si bien la trame des deux modèles qu'il en constitue un quasi parfait résumé, et ça c'est du bonheur car si quelqu'un vous traine de force pour aller voir l'épisode 3 vous pouvez vous contenter de regarder 1h30 de film comique au lieu de 4 heures de pleurnicheries pour rattraper votre retard !

Mords-moi sans hésitation

Le gros problème c'est que ça fait depuis longtemps que le feu sacré de la parodie a disparu et que ce n'est plus qu'un moyen rapide de faire de l'argent à l'aide d'un public peut regardant. Oui on peut regretter l'époque des hot shots, Y'a-t-il un flic, y'a-t-il un pilote ou le frenchy la cité de la peur parce qu'aujourd'hui des films de cette qualité là on n'en fait plus. Et Mords-moi ne fait pas exception, car même si beaucoup de gags sont drôles, et même bien trouvés, la plupart tombent complément à plat à cause d'un très gros problème de rythme dans le montage qui désamorce dans 90% des cas l'effet comique. Oui c'est ballot. Prenez les mêmes gags avec un autre monteur ou un autre réalisateur et on aurait pu avoir une petite perle. La bande annonce ne souffre pas de ce problème donc si vous voulez vous marrez vous pouvez vous en contenter sans problème. Ne soyons tout de même pas trop méchant, les acteurs sont au poil (!) et reprennent à merveilles les tics des acteurs originaux (mention spéciale à "Becca"). On espère malgré une suite car s'ils prennent compte des critiques cela pourra déboucher sur un futur classique du genre.

Les photos des films sont issues de germain de allocine

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