mardi 7 décembre 2010

Scott Pilgrim vs les distributeurs cinématographiques

Avant tout chose je tiens à remercier Galtan pour sa superbe bannière que vous pouvez admirer là maintenant tout de suite (videz le cache de votre navigateur au besoin). Comme la bannière est classe le site est encore plus classe et les lecteurs du site (c'est à dire vous) sont par extension encore plus classes ! La prochaine fois dites au videur de la boîte "le metropolitbateau" que vous lisez jamiroquai.fr, il vous fera entrer sans problème et le patron vous offrira les consos !

Scott Pilgrim Vs The World

Comme annoncé il y a peu je reprends les critiques ciné après 6 mois d'abstinence et je commence par la fin, c'est à dire le dernier film pour que j'ai eu la chance de voir, à savoir l'inouï, le formidable, le rythmé, l'ingénieux Scott Pilgrim VS The World !!!
Ne vous inquiétez pas je rattraperai au fur et à mesure les 6 mois de retard à un rythme d'un film toutes les 3 minutes microsoft environ. J'ai dit environ hein ! Ne vous attendez à 6 mois d'abonnements à Studio Live Picsou magazine comme ça d'un coup !
Ceci-dit revenons-en à notre sujet du jour : Scott Pilgrim.

Le film a, bien avant sa sortie, fait un buzz monstrueux : tiré d'un comic book à succès (comme un certain kick ass), réalisé par le talentueux Edgard Wright qui nous a livré entre autres un Hot Fuzz mémorable, joué par des acteurs à la mode (Michael "Juno" Cera, Chris Evans bientôt Captain America etc.), accompagné également par la sortie d'un jeu vidéo et présenté par une bande annonce bien alléchante il avait tout pour devenir un des gros cartons de l'été. Oui de l'été...Car l'été commence le 1er Décembre cette année, vous ne saviez pas ? En tout cas c'est ce que les gens qui distribuent le film ont du se dire puisque le film a vu sa sortie repoussée de plusieurs mois chez nous...En plein milieu des sorties de Noël ! Entre les géants Harry Potterus Rex et Raiponcecus il ne reste plus beaucoup de place pour notre malheureux Scott qui se retrouve dans moins de 20 salles en 2ème semaine !
Scott Pilgrim lâche la basse
Et ce n'est pas mérité, mais alors pas du tout car nous avons là une perle : bien qu'ultra référencé (Batman, Zelda, Mortal Kombat, Eternal Sunshine of the spotless mind...et la liste s'allonge à l'infini) le film est si dynamique, techniquement irréprochable et drôle, même sans connaître les univers abordés, qu'on ne peut qu'adhérer au concept. L'interprétation est de plus au diapason, chaque personnage étant remarquablement bien campé avec un sens de l'auto-dérision certain, en particulier le terrible Végétalien incarné par Brandon "slip rouge" Routh. Évidemment en France comme le film est très marqué par l'univers de jeux vidéos il n'a pas tellement plus aux critiques, parce que le jeu vidéo c'est le mal, c'est bien connu. Mais pour les gens normaux, ceux qui ne regardent pas que des films pourvoyeurs d'onanisme intellectuel (et qui ne passeront à la télé au mieux que sur Arte en plein après midi), pour ces gens là Scott Pilgrim est un film à voir ABSOLUMENT ! Alors foncez dans les rares cinémas le diffusant, vous ne le regretterez pas !

jeudi 3 juin 2010

Une Légion de Chèvres de fer vont botter les derrières titanesques d'Adèle et d'Alice !

Il est important, voire indispensable que je vous parle des films qui vont suivre. Pourquoi ? Parce que sinon comment briller en société sur un film que vous n'avez pas vu ? Comment savoir si vous devez aimer un film vous qui n'avez pas le moindre goût, ou pas la moindre notion de jugement artistique d'une œuvre du 7ème art ? Comment occuper vos journées pluvieuses autrement qu'en lisant des blogs faits par des mégalomaniaques compulsifs qui donnent des avis encore plus tranchés que la guerre 14-18 ? Ces pour toutes ces raisons que je vous livre ici, gratuitement, en exclusivité inter-mondialiste et avec bonne humeur les 9 critiques qui vont suivre:

Les Chèvres du Pentagone:
Les Chèvres du pentagone
Casting de choc (Clooney, Bridges, Mcgregor, Spacey...), histoire et personnages loufoques, multiples références, les biquettes du quadrilatère +1 est un petit film divertissant mais il lui manque un poil de rythme, un cheveu de subversion et un peu d'ambition (sauf capillaire) pour vraiment être un immanquable. Néanmoins Georges Clooney en baba cool qui fusille les mangeuses de choux du regard, ça vaut son pesant de cacahuètes et rien que pour ça vous seriez bien avisés de voir le film si vous en avez l'occasion.

Alice au pays des merveilles
Alice au pays des merveilles
S'il y avait bien un réalisateur que tout le monde rêvait de voir faire une adaptation de l'oeuvre de Lewis Caroll c'est bien American McGee ! Oups pardon je voulais dire Tim Burton ! Avec sa filmographie emprunte (à taux variables) de poésie lugubre et macabre, il est de ses rares auteurs dont le style visuel est un genre part entière, servant de référence et de point de comparaison pour les rares long métrages qui s'aventurent également dans cette branche. Il faut bien comprendre que si Alice n'avait pas été fait par Burton il aurait été sans nul doute été comparé à son œuvre. Mais puisque la maison Disney a confié à la personne ad hoc le film ce ne sera pas nécessaire, quoique... N'y allons pas par racine de 16 chemins, cette Alice est un déception. Le casting est bon voire excellent, Depp et madame Burton sont comme d'habitude parfaits et la jeune Mia Wasikowska campe une Alice presque aussi convaincante que son nom est diurétique à écrire. On se serait par contre passé de Anne Hathaway, mais bon on ne peut pas tout avoir. Visuellement c'est plus mitigé, si la direction artistique est bonne les effets spéciaux ne sont pas particulièrement impressionnants, voire vieillots avec certains personnages en CG qu'on pourrait dater au carbone 14. Et comme le film est constitué à 85% de CG ça fait quand même un peu tâche, surtout qu'il s'agit d'une production ambitieuse. Pour en finir avec l'aspect visuel un petit mot sur la 3D : pas catastrophique mais presque, le film a été tourné en 2D pour être converti ensuite dans la 3ème dimension, et ça se sent : les plans font artificiels et sont trop marqués pour être honnêtes, et si certains effets sont surprenants d'autres deviennent pénibles car illisibles (et c'est sans compter que les lunettes sont lourdes et font mal aux nez).
Contrairement à ce que son titre laisse penser le film n'est pas une adaptation du livre ou du dessin animé mais une suite de celui-ci, ce qui ne pause pas de problème en soit. Ce qui fâche plus c'est qu'il ne se passe pas grand chose, que les rares situations périlleuses se résolvent par un roupillon de l'héroïne et que bon mince zut flute où est l'épique, où est l'imaginaire, où est la folie ?!?! Que se passe-t-il ? Y'a-t-il un Tim Burton à la barre ? Le film n'est pas un ratage complet mais on sort de la salle en se disant « mouaih ». Ce qui aurait du être le choc d'une décennie, un futur classique n'est au final qu'un film pour enfant classique, peu inspiré, qui ne fait que recycler l'original alors qu'il aurait du le sublimer. Dommage...

Légion
Legion

Le pauvre Legion souffre du syndrome « je fais rire la salle de cinéma sans le faire exprès ». Alors certes pour aller le voir j'ai du aller dans un ciné où les gens ne sont pas toujours très respectueux à la fois de ce qu'ils voient et des autres spectateurs. Mais il est évident que Légion peut prêter à rire, certaines scènes frisant le ridicule alors que le ton est quand même très premier degré. Cependant il ne faut pas s'arrêter à ça car finalement le film est très sympathique. Mélanger film de zombies, d'action avec des références bibliques étaient une bonne idée, le casting un peu faiblard peut s'appuyer sur les solides Paul Bettany (excellent) et Dennis Quaid (qui joue décidément dans tout et n'importe quoi) et les effets spéciaux sont réussis. Ce qui m'a personnellement interpellé c'est que le film est quasiment du début à la fin un vibrant hommage au premier et formidable Terminator de James Cameron (et un tout petit peu aussi à Matrix). Alors forcément s'il est souvent un peu maladroit Légion a ma plus grande sympathie. Et il sera le compagnon idéal d'une soirée vidéo entre potes.

DayBreakers
Daybreakers

Daybreakers partage pas mal de points communs avec Légion : Budget limité, casting de choix: (Ethan Hawke, Willem Dafoe, Sam Neil (impressionnant) et la charmante Isabel Lucas, qui a fait de l'ombre à Megan Fox dans Transformers 2, ainsi que de pas mal d'idées plutôt originales. Mais là où Légion se plante un peu Daybreakers, lui, réussi la transformation : sous des couverts de film gore et vampirique il plante une critique particulièrement habile de la société de consommation. Bien plus fin donc qu'on ne pourrait le penser sur le fond il se pare en plus de beaux atouts dans la forme. Il faut dire que les réalisateurs ont réalisé eux même une grosse partie des effets spéciaux. C'est ce qui s'appelle de l'implication. Ce qui est sûr c'est qu'il faudra les suivre de près car si leurs prochains films sont du même acabit on ça risque d'être très très fort.

Petit aparté : comme Légion, Daybreakers utilise pas mal d'idées visuelles vues dans Matrix. Et ce ne sont pas les seuls car les bandes annonces du prochain Resident Evil Afterlife et du futur film d'Angelina Jolie Salt fleurent bon le « Matrix Style ». Comme quoi 11 ans après sa sortie ce film qui a révolutionné à l'époque le cinéma d'action (comme Predator, Piège de cristal ou Terminator 2 avant lui) continue encore et toujours d'influencer les réalisateurs d'aujourd'hui. D'ailleurs Avatar s'étant révélé être un gros pétard mouillé il reste encore selon moi comme le dernier film avoir marqué d'une pierre blanche une vraie révolution dans le monde des effets spéciaux.

Le choc des Titans :
choc des titansC

Louis Letterrier, nous l'avions laissé, avec un Hulk enragé. Nous l'avons retrouvé avec un Persée bien énervé. Mais comme pour le film de la Marvel, ça manque de sel et d'ampleur visuelle. Le récit avec trop de célérité tue les personnalité avant que nous ayons eu le temps de les apprécier. Si d'empathie nous ne souffrirons donc point, l'ennui lui aussi sera vaincu aux points (et poings). Il ne manque pas grand chose pour que notre réalisateur accouche de jolies choses. Encore un effort Loulou et ton chef d'œuvre sera parmi nous !

Adèle Blanc-Sec
Adèle Blanc-sec

Ayant eu la chance de voir Luc Besson et son actrice Louise Bourgoin juste avant la projection du film (la preuve en image ci dessous, si si ce sont eux!) je ne peux que dire que les deux sont très sympathiques et qu'ils se sont gentiment prêtés au jeu des questions réponses (idiotes pour la plupart...) des futurs spectateurs dans une bonne ambiance générale. Luc Besson nous a précisé qu'il voulait faire un film frais et drôle, et force est de constater que c'est exactement ce qu'il nous a livré. Il n'a pas essayé de nous le vendre pour un chef d'œuvre, ce qu'il n'est pas, et c'est tout à son honneur. Si Louise Bourgoin est parfaite dans le rôle elle manque encore un tout petit peu de gallon dans son jeu, mais nul doute que cela viendra avec le temps. Un film français, avec des effets spéciaux réalisés en France qui auront demandé 7 mois de travail (ils ne sont pas toujours réussi mais qu'importe). Un divertissement familial (peut-être pas pour les plus petits...) de bonne facture qui mérite qu'on se déplace pour aller le voir.
Luc Besson et Louise Bourgoin
Luc et Louise

Le Chasseur de primes
Le chasseur de primes

Gerard Butler de nouveau à l'affiche d'une comédie romantique (après Ps I love you et L'abominable vérité), on en vient presque à oublier qu'il a joué dans 300 et Ultimate Game. Il est accompagné ici par une Jennifer Aniston qui lutte contre le vieillissement à coup de botox même si elle garde son capital sympathie d'ancienne friendeuse. Le film est sympa comme une comédie romantique sans surprise, si vous aimez le genre foncez, sinon passez votre chemin.

Kick-Ass
Kick-Ass

Kick-Ass c'est un peu le paradoxe d'une déception accompagnée d'une bonne surprise. En fait le film, adapté d'un comic de Mark Millar (à qui l'ont doit aussi Wanted), n'est pas exactement ce qu'on attendait de lui après visionnage de la bande annonce et la lourde campagne publicitaire qui accompagne sa sortie. Commençant comme un spiderman un peu trash, le film déploie ensuite une intrigue qui navigue entre le burlesque et le plus grave pour finir par une dernière partie plus rythmée et également très poignante. Même s'il tire de grosses ficelles, il est moins bête qu'il n'en a l'air et pose le problème des responsabilités de l'individu envers la société (rien que ça) dans un contexte touchant plus de monde que celui de Peter Parker et son oncle moralisateur. Film décomplexé Kick-Ass est au final très sympathique, peut-être même plus que prévu pour ce qui s'annonçait être un pastiche de film de super-héros, mais il n'est pas à mettre devant tous les regards car certaines scènes sont très violentes et le langage est on ne peut plus cru (poil au...nez)

Iron Man 2
Iron Man 2

On prend les mêmes et on recommence, ça pourrait-être la devise de ce Iron Man 2. Vous allez me dire à quoi bon changer une formule qui marche et vous avec raison car ce deuxième opus s'avère tout aussi réussi que son prédécesseur : drôle, bien interprété et réalisé avec classe (la scène se déroulant à Monaco offre quelques perles visuelles qui ne sortent d'habitude jamais des pages de comics sans se retrouver ridicules). Les nouveaux, Rourke et Johanson en tête, s'en sortent très bien même si on aurait aimé que leurs personnages soient un peu plus étoffé. Don Cheadle lui est curieusement absent n'arrivant pas à donner de la présence à son personnage, surtout au début du film (pas de quoi regretter Terrence Howard cependant). Il faut dire que la personnalité de Robert Downey Jr est particulièrement écrasante et qu'il campe encore un Tony Stark tout en démesure et en excentricité, ce qui est sans aucun doute parfait qu'en on interprète un milliardaire qui s'affiche aux yeux du monde dans une armure métallique jaune et rouge.
Comme pour les points forts cette séquelle hérite ses points faibles du premier épisode : l'action est ainsi pas mal mise de côté avec juste deux grosses scènes à se mettre sous la dent. Certain critiqueront en arguant que le film est un peu bavard, mais en pratique on suit avec un tel plaisir les péripéties sentimentales, physiques et psychologiques du héros que le temps passe très vite. Encore un divertissement de première classe donc, qui nous fait souhaiter que tous les films adapté de comics soient faits avec le même soin.

Photos de films fournies par Allociné
Photos de la présentation d'Adèle Blanc-Sec copyright jamiroquai.fr

samedi 13 mars 2010

Parce que ça va sortir en Raymond Bleu...

Twilight Chapitre 2 : tentation
Twilight 2

Assister à une projection de Twilight 2 relève plus de l'expérience scientifique que du cinéma. Dans une salle comble composée à 95% de personnes de sexe féminin et de 5% de personnes se demandant ce qu'elles font là, "T2" est une opportunité formidable pour casser quelques préjugés sur les personnes du beau sexe.

  • Idée reçue n°1 : les femmes ne s'intéressent à pas au physique.

Test n°1 : le héros, démarche chaloupée et regard de braise, s'avance au ralenti vers l'écran. Réaction de la salle "Oooooh....hey tu as vu ses yeux ?". 5% de rires contenus enregistrés.
Test n°2 : le héros n°2 n'ayant pas peur du froid enlève son T-shirt moulant pour éponger le front ensanglanté de l'héroïne. Réaction de la salle aux abdominaux exposés sur grand écran: "Aaaaah ! Ha la la la vache!". On note après ce test une augmentation de 5% des abonnements aux salles de gym.
Test n°3 : le héros n°1 se voit lui aussi obligé de se trimballer torse nu, pour les besoins évidents de l'histoire. La pression et la tension dans l'auditoire est telle que le simple pet d'une mouche aurait suffit à faire exploser la salle. On relève que 5% des personnes présentes ont un pic d'inattention à ce moment précis.

Les tests le prouvent : les femmes s'intéressent au physique. Par le théorème de Chasles on peut donc déduire le paradigme suivant : les femmes ne sont pas des symboles de vertue. Démonstration : les femmes nous disent qu'elles ne s'intéressent pas au physique, les tests 1,2 et 3 ont démontré le contraire. On peut donc en conclure que les femmes mentent (à l'eau ?). Dire la vérité étant une condition sine qua non pour l'obtention du statut "personne vertueuse", les femmes ne sont donc pas vertueuses. Fin de la démonstration qui montre encore la toute puissance du raisonnement mathématique.

  • Idée reçue n°2: Les femmes conduisent plus prudemment que les hommes.

Autant que je sache la seule personne à se gaufrer en moto dans le film est l'héroïne. Et en plus elle ne portait pas de casque ! Et à la fin de l'histoire elle doit dépasser les limites de vitesse pour "sauver" son compagnon, ce que la loi prohibe tout simplement (la vitesse, pas le compagnon).

  • Idée reçue n°3 : Les femmes sont matures plus jeunes que les hommes. Certes l'héroïne est sans doute l'exception qui confirme la règle, car elle ne fait que des co...


Conclusion : T2 est le film que vous devez absolument voir si vous avez 12 ans, des couettes et que le petit Timmy du cours de chimie vous semble de plus en plus intéressant ces derniers temps.


L'imaginarium du docteur Parnassus
Parnassus

Terry Gilliam est moitié animateur, moitié réalisateur, moitié Monty Python. Oui il a 3 moitiés ce qui est hautement improbable mais si on ajoute sa femme il en est à 4, de quoi devenir à moitié fou, et on arrive à 5. Soit 2,5 personnes dans un seul corps. En tout cas ce n'est pas le réalisateur le plus chanceux du monde, ses tournages étant souvent victimes de catastrophes. Le plus célèbre étant sans doute celui le film sur Don Quichotte, avec Jean Rochefort dans le rôle titre et Johnny Depp, qu'il n'a jamais pu terminer à force de coups durs. Un documentaire sur ce tournage apocalyptique a même été réalisé "Lost in la mancha". Pour l'imaginarium ce n'est pas moins que la tête d'affiche de son film , Heath Ledger alors en pleine gloire grâce à son interprétation du Joker dans le dernier Batman, qui trouve la mort pendant le tournage. Gilliam a su finir le film en lui trouvant des remplaçants de choix et en les intégrants parfaitement à l'histoire (qui, il est vrai, s'y prêtait bien), mais le film reste d'abord célèbre pour cette raison alors qu'il mérite amplement qu'on s'y attarde pour sa simple valeur cinématographique. Une histoire folle dans des décors baroques et des personnages au diapason, L'imaginarium est "Gilliamien" jusqu'au bout des ongles même si ça ne m'empêche pas d'apporter une fraîcheur bienvenue dans le paysage cinématographique actuel, encore trop souvent balisé par les majors.

La route
la route
La route est un film qui vous fera sans doute autant sourire qu'un reportage sur la Shoah le mercredi soir sur Arte. A vous rendre dépressif en moins de deux, le film est à ranger dans le top 50 des films qui font pleurer, pas loin derrière le champion "Le tombeau des luciolles" avec lequel il partage certaines similitudes (en dehors de ses capacités lacrimales). Esthétique travaillée, acteurs impliqués, un film efficace mais très très dur.

Astro Boy
Astro Boy
Le père d'Astro Boy est Osamu Tezuka (1928-1989), un auteur de manga japonais considéré comme le père spirituel de la bande dessinée japonaise et qui à travers ses oeuvres inspire encore et toujours les auteurs d'aujourd'hui. Au rang de ses créations on compte le Roi Leo (dont Disney a largement puisé, pour ne pas dire plus, son inspiration pour son Roi Lion), Black Jack, les 3 Adolphes et donc Astro Boy ici présent, réalisé par la même équipe Sino-Américaine d'Imagi qui nous avait déjà valu le très sympathique Tortues Ninjas. D'ailleurs il est intéressant de remarquer à quel point Tezuka n'a pas inspiré que ses collègues japonais mais aussi les américains. Si ceux-ci adaptent donc souvent ses oeuvres. l'inverse semble d'une certaine manière également vrai : Tesuka aurait déclaré que les grands yeux caractéristiques de ses personnages sont en fait un hommage au Mickey de Disney dont il était un grand fan. Il a pu dire ça pour être poli, mais ce qui est sûr c'est l'histoire selon laquelle les magakas dessinent des grands yeux à leurs personnages pour se moquer des occidentaux est une belle légende urbaine, l'initiateur de ce style étant Tezuka.
A l'heure où j'écris ces lignes Astro n'a pas rencontré son public en salle, et c'est bien dommage car Imagi nous offre une fois encore une très belle copie. Si l'histoire s'écarte un peu de l'originale, elle est suffisamment mature pour plaire au plus grands et comporte son lot de scènes comiques et spectaculaires pour les plus petits (certains passages son quand même assez tristes voire durs pour les plus jeunes, le thème de la mort et du deuil sont souvent évoqués). Sans être particulièrement originale l'histoire se laisse suivre. Elle s'accompagne d'une réalisation de très bonne facture. Comme sur TMHT on n'atteint pas la qualité d'un Pixar mais la plupart du temps le film est d'une facture visuelle d'une grande classe. A ce niveau la plus belle réussite provient sans doute des décors qui bien qu'en 3D comme le reste ont un rendu visuel plus proche de la peinture. Rien à voir avec du cel-shading mais plutôt un sens de l'esthétique qui rappelle les plus belles matte paintings du temps où les effets spéciaux étaient faits à la main. Souhaitons un beau succès en vidéo à Astro car il le mérite vraiment.

Avatar
Avatar
Avatarte à la crème, avatarta gueule à la récré, costard cravatar, avatardise, avatarama au saumon, Bavataroise au chocloat, A va tard au boulot, avatôt, avatarre, batavar (version néerlandaise). Oui tout a été dit, tous les jeux de mots ont déjà été faits sur ce film mais pour moi il reste avant tout une déception. Oh il est loin d'être mauvais, certes, ça reste du grand divertissement mais :

  • Tout est dans la bande annonce ou presque
  • Tout est archi prévisible
  • C'est bien fait, ça a demandé une quantité de travail énorme mais ce n'est pas photo réaliste, pas encore.
  • L'histoire est honteusement pompée de multiples références. On retrouve entre autre l'idée de Gaïa de Final Fantasy, le rapport à la nature de Princesse Mononoké, les Mechs de Matrix Revolutions (et d'aliens 2...), une bonne partie du final celui-ci, le principe de connexion à l'avatar rappelle également le "jack-in" du film des frères Wachowsky. J'en passe et des meilleurs, Cameron mange à tous les râteliers y compris son propre cinéma.

S'il s'agit d'une avancée technologique c'est loin d'être une révolution et le scénario ne parvenant pas à convaincre on est loin du coup d'éclat annoncé. Reste la maîtrise de Cameron pour nous servir un blockbuster efficace.

Bliss
Bliss
Pour sa 1ère réalisation Drew Barrymore propose une sorte d'autobiographie revue et corrigée. Difficile en effet de ne pas faire le lien entre cette ado trainée par sa mère aux concours de beauté et qui tente de se rebeller et l'enfant star qui a 4 ans jouait un des premiers rôles dans l'E.T de Steven Spielberg. Sans être l'Avatar de la comédie, Bliss est assurément la bonne surprise de ce début d'année : drôle du début à la fin, un casting idéal et impliqué, la bonne dose d'esprit destroy de sa réalisatrice et une esthétique très travaillée sortie tout droit des 70's pour un film se déroulant de nos jours, mais qui sied parfaitement à l'ambiance générale. Une réussite à ne pas manquer !

Une petite zone de turbulences
Une petite zone de turbulences
Michel Blanc fait parti de ces merveilles de la nature tout droit sorties de l'imaginaire d'un romancier : les geysers, les ornithorynques, les plantes carnivores...Sa particularité à lui est de, comme Benjamin Button, de rajeunir en vieillissant. Non mais avouez que dans les bronzés vous lui donniez volontiers l'âge qu'il a aujourd'hui ! Ce film au titre bien trop long pour que je le réécrive est tout à fait paradoxal car tout ce qui se passe à l'écran ou presque est proche du drame, pourtant on ne peut s'empêcher de rire en culpabilisant. Cet humour noir fait qu'il se distingue de la plupart des films d'humour français sortant actuellement car il est finalement plus fin qu'il n'y paraît. Et en parlant de fin la sienne évite le rituel happy-end pour offrir une bonne dose d'amertume. Pas inoubliable mais bien fait et efficace.

Merci à allocine pour les images

jeudi 28 janvier 2010

Back to Business !

Je n''ai pas moins de 7 pages manuscrites de critiques à vous transcrire au format électronique alors on s'y met tout de suite, mais vous n'aurez sans doute pas tout ce soir ;)

The Box
The box[C
Richard Kelly n'a que trois films à son actif mais il ne lui en a fallu que d'un seul pour obtenir le statut de réalisateur "culte". La preuve ? Le lapinesque Donnie Darko n'a connu qu'un succès limité en salle mais est un incroyable carton en DVD, et ceci grâce seulement au bouche à oreille. Le succès vidéo fut tel qu'une pseudo suite est sortie (mais réalisée par un autre). Southland Tales son n°2 était très attendu et a même été présenté à Cannes où...il s'est fait huer. Kelly dira par la suite que son film n'était pas terminé, mais le mal était fait. Il ne vit donc jamais les écrans de cinéma français, alors que sa sortie en vidéo a été suivie d'une campagne marketing digne d'un blockbuster. Et le film, comme Donnie Darko, est souvent sujet à articles et discussion sur les sites cinéphiles. Pour The Box, les distributeurs percevant enfin le potentiel commercial de ses films, nous avons eu droit finalement à une sortie en salle. Cet investissement en vaut-il la chandelle ?
Donnie Darko était un film étrange voire dérangeant. Les multiples interprétations possibles ont en partie construit sa renommée , mais il semblait clair que Kelly se posait plein de questions métaphysiques ou théologiques (ou alors il trompe bien son monde, ce qui n'est pas l'hypothèse la plus improbable). The Box reprend pour beaucoup ce style et ces thématiques, avec sans doute un côté théologique encore plus poussé qui, sans trop vouloir vous spoiler, devrait vous rappeler certaines références bibliques. Le pitch du film est simple : un inconnu propose à un jeune couple d'appuyer sur le bouton situé au sommet d'une boîte, similaire à un buzzer de jeu télévisé, en échange de quoi ils recevront 1 million de dollars. Mais, car il y a toujours un mais, une personne qu'ils ne connaissent pas mourra. Appuierons, appuierons pas je ne peux décemment pas vous le révéler, ce qui est sûr c'est que les explications données sur le pourquoi du comment sont des plus vaseuses, et ce afin d'assurer à Kelly une forte présence dans les sujets de discussion des cercles cinéphiliques, mondains, philosophiques, concentriques et autres animaux à poils ras.
Sans grand défaut technique (ce qui est finalement une qualité), The Box profite d'un casting assez particulier puisque constitué pour ses premiers rôles d'acteurs cherchant le second souffle de leurs carrières. Ainsi Cameron Diaz a fini sa période bimbo et attaque la période moins reluisante de desperate housewife. James Marsden , champion toute catégorie du rôle de gendre idéal ces dernières années (Ally McBeal, cyclope dans XMen, Prince d'il était une fois, Mari de Loïs Lane dans superman returns et spécialiste du mariage dans 27 robes...) passe lui aussi du stade "à marier" au stade "bon père de famille". Les années passent...Néanmoins ce choix de casting est judicieux car nos 2 compères aux allures de couple idéal vont révéler une partie plus sombre de leur personnalité.
Bien fait et bien joué The Box est un film intéressant mais le côté parfois nébuleux de l'histoire pourra rebuter les plus terre à terre d'entre vous.

2012
2012
2012 est au film catastrophe ce que l'hypermarché est au Felix Potin...Après la démesure voici l'hypermégadémesure avec la succession de séquences la plus improbable et incohérente qui nous ait été donné de voir depuis des années. On savait Roland Emmerich coutumier du fait mais il atteint ici le paroxysme de son propre style : héroïsme, patriotisme, humanisme, sentimentalisme, gigantisme et a peu près tous les autres mots se finissant par "isme" (gargarisme par exemple). C'est donc du grand n'importe quoi, qavec très rarement du second degré. On l'oublie plus vite qu'on ne le voit mais au moins il est divertissant et il nous évite, pour une fois, les thèses écologistes les plus farfelues et/ou fumeuses.


photos provided by allocine

dimanche 8 novembre 2009

Allo Bruce ? Ici Clones !

Pêle-mêle:

  • Faut arrêter les cloneries
  • Faudrait pas nous prendre que pour des clons
  • L'amour est un surrogate apens
  • 500 jours avec Bruce Willis
  • Jeep Willis et Fiat 500



500 jours ensemble

(500) jours ensemble

Façon Edmond Rostand :

Agressif : Quoi ? qu'est ce dont ? Que diable ? Encore une comédie romantique !
Amical : Allons bon mon cher, pas de quoi en faire un drame
Descriptif : Ah mais il y a du drame dans cette comédie
Curieux : Comment ça ? expliquez vous !
Gracieux : Tel le ruisseau filant entre les rochers c'est une histoire où le temps s'écoule pour deux êtres dont l'un pensait être aimé.
Truculent : Ah c'est beau l'amour, la jeunesse, la vie ! Encore un film où l'émotion jaillit ! Où les éclats ne sont pas que de rire !
Prévenant : Enfin avec une petite réserve, la sobriété de l'ensemble ne doit pas masquer une certaine originalité dans la forme.
Tendre : On ne peut s'empêcher de se prendre d'affection pour ce personnage romantique qui nous rappelera à tous un moment de notre passé emprunt de nostalgie
Pédant : L'amphigourisme des relations homme/femme s'exprime par des métaphores juxtaposées à des artefacts dont la matérialité est inabrogeable.
Cavalier : Pourrait on conclure qu'il fait de l'originalité un classicisme ?
Emphatique : Tout de suite les grands mots ! Voyez comme la forme est belle, comme le ton est juste ! Admirez cette maitrise du vécu !
Dramatique : Ah quoi bon, tout a une fin et celle ci est comme toujours prévisible.
Admiratif : Pas tant que ça ! Je vous ferai remarquer que la fin est très habilement suggérée par le début
Lyrique : C'est d'autant plus troublant que sans faire semblant le début et la fin se mélange sans fin des soirs aux matins
Naïf : Approcherions nous d'une forme de perfection ?
Respectueux : Non, toutefois il est bon de noter la qualité de la forme et du fond
Campagnard : m'fin c'te gueuse pourrait être bein plus gironde dès fois !
Militaire : La forme définit la fonction, et elle reste dans les rangs. Rompez.
Pratique : Mais si je l'ai raté au ciné...peut-être serait-il sage de guetter la sortie DVD.

Surrogates
Clones
Premier point : qu'est ce que c'est que cette traduction de plouc !? Le titre original est Surrogates (les représentants, les substituts...). La notion de clone n'a rien à voir là dedans et cela ne joue pas dans la compréhension générale du film que de le traduire de cette façon. Pour le pitch vous vous reporterez à la bande annonce, tout y est dit. Si l'idée de départ est bonne, le film est bien mou et ne fait qu'effleurer tout ce que le thème pourrait générer comme réflexion et intrigues. On passe ainsi sans envie et sans rythme d'une scène à une autre...Un peu comme dans Terminator 3, lui aussi de Jonathan Mostow, on a un concept de base sympa, des acteurs de qualité (B.Willis est toujours aussi bon, le casting féminin est par contre sans intérêt...) et il en sort un film ultra court et pourtant sans rythme (un comble !). Cruelle déception. Si on désire toutefois prolonger le débat philosophique qui semble se dégager du film il faudrait sans doute se poser cette question : de part la pression sociale ne sommes nous pas déjà des "Surrogates" de nous mêmes dès que nous sortons de chez nous ?...Vous me ferez une rédaction d'au moins 5000 mots à rendre pour jeudi. Chaque jour de retard entrainera une peine de 5 points. En dessous de 0 vous aurez des heures de retenue !

Images téléportées par Scotty depuis Allociné

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