Une Légion de Chèvres de fer vont botter les derrières titanesques d'Adèle et d'Alice !

Il est important, voire indispensable que je vous parle des films qui vont suivre. Pourquoi ? Parce que sinon comment briller en société sur un film que vous n'avez pas vu ? Comment savoir si vous devez aimer un film vous qui n'avez pas le moindre goût, ou pas la moindre notion de jugement artistique d'une œuvre du 7ème art ? Comment occuper vos journées pluvieuses autrement qu'en lisant des blogs faits par des mégalomaniaques compulsifs qui donnent des avis encore plus tranchés que la guerre 14-18 ? Ces pour toutes ces raisons que je vous livre ici, gratuitement, en exclusivité inter-mondialiste et avec bonne humeur les 9 critiques qui vont suivre:

Les Chèvres du Pentagone:
Les Chèvres du pentagone
Casting de choc (Clooney, Bridges, Mcgregor, Spacey...), histoire et personnages loufoques, multiples références, les biquettes du quadrilatère +1 est un petit film divertissant mais il lui manque un poil de rythme, un cheveu de subversion et un peu d'ambition (sauf capillaire) pour vraiment être un immanquable. Néanmoins Georges Clooney en baba cool qui fusille les mangeuses de choux du regard, ça vaut son pesant de cacahuètes et rien que pour ça vous seriez bien avisés de voir le film si vous en avez l'occasion.

Alice au pays des merveilles
Alice au pays des merveilles
S'il y avait bien un réalisateur que tout le monde rêvait de voir faire une adaptation de l'oeuvre de Lewis Caroll c'est bien American McGee ! Oups pardon je voulais dire Tim Burton ! Avec sa filmographie emprunte (à taux variables) de poésie lugubre et macabre, il est de ses rares auteurs dont le style visuel est un genre part entière, servant de référence et de point de comparaison pour les rares long métrages qui s'aventurent également dans cette branche. Il faut bien comprendre que si Alice n'avait pas été fait par Burton il aurait été sans nul doute été comparé à son œuvre. Mais puisque la maison Disney a confié à la personne ad hoc le film ce ne sera pas nécessaire, quoique... N'y allons pas par racine de 16 chemins, cette Alice est un déception. Le casting est bon voire excellent, Depp et madame Burton sont comme d'habitude parfaits et la jeune Mia Wasikowska campe une Alice presque aussi convaincante que son nom est diurétique à écrire. On se serait par contre passé de Anne Hathaway, mais bon on ne peut pas tout avoir. Visuellement c'est plus mitigé, si la direction artistique est bonne les effets spéciaux ne sont pas particulièrement impressionnants, voire vieillots avec certains personnages en CG qu'on pourrait dater au carbone 14. Et comme le film est constitué à 85% de CG ça fait quand même un peu tâche, surtout qu'il s'agit d'une production ambitieuse. Pour en finir avec l'aspect visuel un petit mot sur la 3D : pas catastrophique mais presque, le film a été tourné en 2D pour être converti ensuite dans la 3ème dimension, et ça se sent : les plans font artificiels et sont trop marqués pour être honnêtes, et si certains effets sont surprenants d'autres deviennent pénibles car illisibles (et c'est sans compter que les lunettes sont lourdes et font mal aux nez).
Contrairement à ce que son titre laisse penser le film n'est pas une adaptation du livre ou du dessin animé mais une suite de celui-ci, ce qui ne pause pas de problème en soit. Ce qui fâche plus c'est qu'il ne se passe pas grand chose, que les rares situations périlleuses se résolvent par un roupillon de l'héroïne et que bon mince zut flute où est l'épique, où est l'imaginaire, où est la folie ?!?! Que se passe-t-il ? Y'a-t-il un Tim Burton à la barre ? Le film n'est pas un ratage complet mais on sort de la salle en se disant « mouaih ». Ce qui aurait du être le choc d'une décennie, un futur classique n'est au final qu'un film pour enfant classique, peu inspiré, qui ne fait que recycler l'original alors qu'il aurait du le sublimer. Dommage...

Légion
Legion

Le pauvre Legion souffre du syndrome « je fais rire la salle de cinéma sans le faire exprès ». Alors certes pour aller le voir j'ai du aller dans un ciné où les gens ne sont pas toujours très respectueux à la fois de ce qu'ils voient et des autres spectateurs. Mais il est évident que Légion peut prêter à rire, certaines scènes frisant le ridicule alors que le ton est quand même très premier degré. Cependant il ne faut pas s'arrêter à ça car finalement le film est très sympathique. Mélanger film de zombies, d'action avec des références bibliques étaient une bonne idée, le casting un peu faiblard peut s'appuyer sur les solides Paul Bettany (excellent) et Dennis Quaid (qui joue décidément dans tout et n'importe quoi) et les effets spéciaux sont réussis. Ce qui m'a personnellement interpellé c'est que le film est quasiment du début à la fin un vibrant hommage au premier et formidable Terminator de James Cameron (et un tout petit peu aussi à Matrix). Alors forcément s'il est souvent un peu maladroit Légion a ma plus grande sympathie. Et il sera le compagnon idéal d'une soirée vidéo entre potes.

DayBreakers
Daybreakers

Daybreakers partage pas mal de points communs avec Légion : Budget limité, casting de choix: (Ethan Hawke, Willem Dafoe, Sam Neil (impressionnant) et la charmante Isabel Lucas, qui a fait de l'ombre à Megan Fox dans Transformers 2, ainsi que de pas mal d'idées plutôt originales. Mais là où Légion se plante un peu Daybreakers, lui, réussi la transformation : sous des couverts de film gore et vampirique il plante une critique particulièrement habile de la société de consommation. Bien plus fin donc qu'on ne pourrait le penser sur le fond il se pare en plus de beaux atouts dans la forme. Il faut dire que les réalisateurs ont réalisé eux même une grosse partie des effets spéciaux. C'est ce qui s'appelle de l'implication. Ce qui est sûr c'est qu'il faudra les suivre de près car si leurs prochains films sont du même acabit on ça risque d'être très très fort.

Petit aparté : comme Légion, Daybreakers utilise pas mal d'idées visuelles vues dans Matrix. Et ce ne sont pas les seuls car les bandes annonces du prochain Resident Evil Afterlife et du futur film d'Angelina Jolie Salt fleurent bon le « Matrix Style ». Comme quoi 11 ans après sa sortie ce film qui a révolutionné à l'époque le cinéma d'action (comme Predator, Piège de cristal ou Terminator 2 avant lui) continue encore et toujours d'influencer les réalisateurs d'aujourd'hui. D'ailleurs Avatar s'étant révélé être un gros pétard mouillé il reste encore selon moi comme le dernier film avoir marqué d'une pierre blanche une vraie révolution dans le monde des effets spéciaux.

Le choc des Titans :
choc des titansC

Louis Letterrier, nous l'avions laissé, avec un Hulk enragé. Nous l'avons retrouvé avec un Persée bien énervé. Mais comme pour le film de la Marvel, ça manque de sel et d'ampleur visuelle. Le récit avec trop de célérité tue les personnalité avant que nous ayons eu le temps de les apprécier. Si d'empathie nous ne souffrirons donc point, l'ennui lui aussi sera vaincu aux points (et poings). Il ne manque pas grand chose pour que notre réalisateur accouche de jolies choses. Encore un effort Loulou et ton chef d'œuvre sera parmi nous !

Adèle Blanc-Sec
Adèle Blanc-sec

Ayant eu la chance de voir Luc Besson et son actrice Louise Bourgoin juste avant la projection du film (la preuve en image ci dessous, si si ce sont eux!) je ne peux que dire que les deux sont très sympathiques et qu'ils se sont gentiment prêtés au jeu des questions réponses (idiotes pour la plupart...) des futurs spectateurs dans une bonne ambiance générale. Luc Besson nous a précisé qu'il voulait faire un film frais et drôle, et force est de constater que c'est exactement ce qu'il nous a livré. Il n'a pas essayé de nous le vendre pour un chef d'œuvre, ce qu'il n'est pas, et c'est tout à son honneur. Si Louise Bourgoin est parfaite dans le rôle elle manque encore un tout petit peu de gallon dans son jeu, mais nul doute que cela viendra avec le temps. Un film français, avec des effets spéciaux réalisés en France qui auront demandé 7 mois de travail (ils ne sont pas toujours réussi mais qu'importe). Un divertissement familial (peut-être pas pour les plus petits...) de bonne facture qui mérite qu'on se déplace pour aller le voir.
Luc Besson et Louise Bourgoin
Luc et Louise

Le Chasseur de primes
Le chasseur de primes

Gerard Butler de nouveau à l'affiche d'une comédie romantique (après Ps I love you et L'abominable vérité), on en vient presque à oublier qu'il a joué dans 300 et Ultimate Game. Il est accompagné ici par une Jennifer Aniston qui lutte contre le vieillissement à coup de botox même si elle garde son capital sympathie d'ancienne friendeuse. Le film est sympa comme une comédie romantique sans surprise, si vous aimez le genre foncez, sinon passez votre chemin.

Kick-Ass
Kick-Ass

Kick-Ass c'est un peu le paradoxe d'une déception accompagnée d'une bonne surprise. En fait le film, adapté d'un comic de Mark Millar (à qui l'ont doit aussi Wanted), n'est pas exactement ce qu'on attendait de lui après visionnage de la bande annonce et la lourde campagne publicitaire qui accompagne sa sortie. Commençant comme un spiderman un peu trash, le film déploie ensuite une intrigue qui navigue entre le burlesque et le plus grave pour finir par une dernière partie plus rythmée et également très poignante. Même s'il tire de grosses ficelles, il est moins bête qu'il n'en a l'air et pose le problème des responsabilités de l'individu envers la société (rien que ça) dans un contexte touchant plus de monde que celui de Peter Parker et son oncle moralisateur. Film décomplexé Kick-Ass est au final très sympathique, peut-être même plus que prévu pour ce qui s'annonçait être un pastiche de film de super-héros, mais il n'est pas à mettre devant tous les regards car certaines scènes sont très violentes et le langage est on ne peut plus cru (poil au...nez)

Iron Man 2
Iron Man 2

On prend les mêmes et on recommence, ça pourrait-être la devise de ce Iron Man 2. Vous allez me dire à quoi bon changer une formule qui marche et vous avec raison car ce deuxième opus s'avère tout aussi réussi que son prédécesseur : drôle, bien interprété et réalisé avec classe (la scène se déroulant à Monaco offre quelques perles visuelles qui ne sortent d'habitude jamais des pages de comics sans se retrouver ridicules). Les nouveaux, Rourke et Johanson en tête, s'en sortent très bien même si on aurait aimé que leurs personnages soient un peu plus étoffé. Don Cheadle lui est curieusement absent n'arrivant pas à donner de la présence à son personnage, surtout au début du film (pas de quoi regretter Terrence Howard cependant). Il faut dire que la personnalité de Robert Downey Jr est particulièrement écrasante et qu'il campe encore un Tony Stark tout en démesure et en excentricité, ce qui est sans aucun doute parfait qu'en on interprète un milliardaire qui s'affiche aux yeux du monde dans une armure métallique jaune et rouge.
Comme pour les points forts cette séquelle hérite ses points faibles du premier épisode : l'action est ainsi pas mal mise de côté avec juste deux grosses scènes à se mettre sous la dent. Certain critiqueront en arguant que le film est un peu bavard, mais en pratique on suit avec un tel plaisir les péripéties sentimentales, physiques et psychologiques du héros que le temps passe très vite. Encore un divertissement de première classe donc, qui nous fait souhaiter que tous les films adapté de comics soient faits avec le même soin.

Photos de films fournies par Allociné
Photos de la présentation d'Adèle Blanc-Sec copyright jamiroquai.fr

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