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Par CM3138-GANDI le jeudi 28 janvier 2010, 21:18 - Cinéma - Lien permanent
Je n''ai pas moins de 7 pages manuscrites de critiques à vous transcrire au
format électronique alors on s'y met tout de suite, mais vous n'aurez sans
doute pas tout ce soir ;)
The Box
Richard Kelly n'a que trois films à son actif mais il ne lui en a fallu que
d'un seul pour obtenir le statut de réalisateur "culte". La preuve ? Le
lapinesque Donnie Darko n'a connu qu'un succès limité en salle mais est un
incroyable carton en DVD, et ceci grâce seulement au bouche à oreille. Le
succès vidéo fut tel qu'une pseudo suite est sortie (mais réalisée par un
autre). Southland Tales son n°2 était très attendu et a même été présenté à
Cannes où...il s'est fait huer. Kelly dira par la suite que son film n'était
pas terminé, mais le mal était fait. Il ne vit donc jamais les écrans de cinéma
français, alors que sa sortie en vidéo a été suivie d'une campagne marketing
digne d'un blockbuster. Et le film, comme Donnie Darko, est souvent sujet à
articles et discussion sur les sites cinéphiles. Pour The Box, les
distributeurs percevant enfin le potentiel commercial de ses films, nous avons
eu droit finalement à une sortie en salle. Cet investissement en vaut-il la
chandelle ?
Donnie Darko était un film étrange voire dérangeant. Les multiples
interprétations possibles ont en partie construit sa renommée , mais il
semblait clair que Kelly se posait plein de questions métaphysiques ou
théologiques (ou alors il trompe bien son monde, ce qui n'est pas l'hypothèse
la plus improbable). The Box reprend pour beaucoup ce style et ces thématiques,
avec sans doute un côté théologique encore plus poussé qui, sans trop vouloir
vous spoiler, devrait vous rappeler certaines références bibliques. Le pitch du
film est simple : un inconnu propose à un jeune couple d'appuyer sur le
bouton situé au sommet d'une boîte, similaire à un buzzer de jeu télévisé, en
échange de quoi ils recevront 1 million de dollars. Mais, car il y a toujours
un mais, une personne qu'ils ne connaissent pas mourra. Appuierons, appuierons
pas je ne peux décemment pas vous le révéler, ce qui est sûr c'est que les
explications données sur le pourquoi du comment sont des plus vaseuses, et ce
afin d'assurer à Kelly une forte présence dans les sujets de discussion des
cercles cinéphiliques, mondains, philosophiques, concentriques et autres
animaux à poils ras.
Sans grand défaut technique (ce qui est finalement une qualité), The Box
profite d'un casting assez particulier puisque constitué pour ses premiers
rôles d'acteurs cherchant le second souffle de leurs carrières. Ainsi Cameron
Diaz a fini sa période bimbo et attaque la période moins reluisante de
desperate housewife. James Marsden , champion toute catégorie du rôle de gendre
idéal ces dernières années (Ally McBeal, cyclope dans XMen, Prince d'il était
une fois, Mari de Loïs Lane dans superman returns et spécialiste du mariage
dans 27 robes...) passe lui aussi du stade "à marier" au stade "bon père de
famille". Les années passent...Néanmoins ce choix de casting est judicieux car
nos 2 compères aux allures de couple idéal vont révéler une partie plus sombre
de leur personnalité.
Bien fait et bien joué The Box est un film intéressant mais le côté parfois
nébuleux de l'histoire pourra rebuter les plus terre à terre d'entre
vous.
2012
2012 est au film catastrophe ce que l'hypermarché est au Felix Potin...Après la
démesure voici l'hypermégadémesure avec la succession de séquences la plus
improbable et incohérente qui nous ait été donné de voir depuis des années. On
savait Roland Emmerich coutumier du fait mais il atteint ici le paroxysme de
son propre style : héroïsme, patriotisme, humanisme, sentimentalisme,
gigantisme et a peu près tous les autres mots se finissant par "isme"
(gargarisme par exemple). C'est donc du grand n'importe quoi, qavec très
rarement du second degré. On l'oublie plus vite qu'on ne le voit mais au moins
il est divertissant et il nous évite, pour une fois, les thèses écologistes les
plus farfelues et/ou fumeuses.
photos provided by allocine