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Je n''ai pas moins de 7 pages manuscrites de critiques à vous transcrire au format électronique alors on s'y met tout de suite, mais vous n'aurez sans doute pas tout ce soir ;)

The Box
The box[C
Richard Kelly n'a que trois films à son actif mais il ne lui en a fallu que d'un seul pour obtenir le statut de réalisateur "culte". La preuve ? Le lapinesque Donnie Darko n'a connu qu'un succès limité en salle mais est un incroyable carton en DVD, et ceci grâce seulement au bouche à oreille. Le succès vidéo fut tel qu'une pseudo suite est sortie (mais réalisée par un autre). Southland Tales son n°2 était très attendu et a même été présenté à Cannes où...il s'est fait huer. Kelly dira par la suite que son film n'était pas terminé, mais le mal était fait. Il ne vit donc jamais les écrans de cinéma français, alors que sa sortie en vidéo a été suivie d'une campagne marketing digne d'un blockbuster. Et le film, comme Donnie Darko, est souvent sujet à articles et discussion sur les sites cinéphiles. Pour The Box, les distributeurs percevant enfin le potentiel commercial de ses films, nous avons eu droit finalement à une sortie en salle. Cet investissement en vaut-il la chandelle ?
Donnie Darko était un film étrange voire dérangeant. Les multiples interprétations possibles ont en partie construit sa renommée , mais il semblait clair que Kelly se posait plein de questions métaphysiques ou théologiques (ou alors il trompe bien son monde, ce qui n'est pas l'hypothèse la plus improbable). The Box reprend pour beaucoup ce style et ces thématiques, avec sans doute un côté théologique encore plus poussé qui, sans trop vouloir vous spoiler, devrait vous rappeler certaines références bibliques. Le pitch du film est simple : un inconnu propose à un jeune couple d'appuyer sur le bouton situé au sommet d'une boîte, similaire à un buzzer de jeu télévisé, en échange de quoi ils recevront 1 million de dollars. Mais, car il y a toujours un mais, une personne qu'ils ne connaissent pas mourra. Appuierons, appuierons pas je ne peux décemment pas vous le révéler, ce qui est sûr c'est que les explications données sur le pourquoi du comment sont des plus vaseuses, et ce afin d'assurer à Kelly une forte présence dans les sujets de discussion des cercles cinéphiliques, mondains, philosophiques, concentriques et autres animaux à poils ras.
Sans grand défaut technique (ce qui est finalement une qualité), The Box profite d'un casting assez particulier puisque constitué pour ses premiers rôles d'acteurs cherchant le second souffle de leurs carrières. Ainsi Cameron Diaz a fini sa période bimbo et attaque la période moins reluisante de desperate housewife. James Marsden , champion toute catégorie du rôle de gendre idéal ces dernières années (Ally McBeal, cyclope dans XMen, Prince d'il était une fois, Mari de Loïs Lane dans superman returns et spécialiste du mariage dans 27 robes...) passe lui aussi du stade "à marier" au stade "bon père de famille". Les années passent...Néanmoins ce choix de casting est judicieux car nos 2 compères aux allures de couple idéal vont révéler une partie plus sombre de leur personnalité.
Bien fait et bien joué The Box est un film intéressant mais le côté parfois nébuleux de l'histoire pourra rebuter les plus terre à terre d'entre vous.

2012
2012
2012 est au film catastrophe ce que l'hypermarché est au Felix Potin...Après la démesure voici l'hypermégadémesure avec la succession de séquences la plus improbable et incohérente qui nous ait été donné de voir depuis des années. On savait Roland Emmerich coutumier du fait mais il atteint ici le paroxysme de son propre style : héroïsme, patriotisme, humanisme, sentimentalisme, gigantisme et a peu près tous les autres mots se finissant par "isme" (gargarisme par exemple). C'est donc du grand n'importe quoi, qavec très rarement du second degré. On l'oublie plus vite qu'on ne le voit mais au moins il est divertissant et il nous évite, pour une fois, les thèses écologistes les plus farfelues et/ou fumeuses.


photos provided by allocine

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