Tout vient à point à qui sait attendre...
Par CM3138-GANDI le mercredi 25 février 2009, 21:42 - Cinéma - Lien permanent
Heu oui alors voilà on a pas pu vous proposez de super beau article parce
qu'on avait piscine. Voilà voilà. Bon à part ça je suis sûr que vous vous
demandez ce que vous allez bien pouvoir acheter comme Blu ray dans les mois qui
viennent alors voilà de quoi satisfaire votre curiosité ;)
Burn After Reading
Commençons par le côté "famille tuyau de poil" du film : Joel et Ethan
Coen réalisent le film, joue dedans France McDormand qui est l'épouse de Joel,
également Georges What Else ? Clooney qui a déjà été dirigé par les
frangins dans O'Brother et Incroyable Cruauté, il a déjà joué avec Brad Pitt
dans plein de films, mlais également avec Tilda Swinton, aussi à l'affiche,
dans Michael Clayton. Reste John Malkovitch, qui n'a lui apparemment pas de
lien direct de parenté avec la petite troupe, enfin jusqu'à maintenant.
BAR (l'or en ?) est le premier film des Coen depuis l'oscarisé No Country for
Old Men. Pur produit des frères Coen, le film s'installe parfaitement dans le
prolongement de leur cinématographie avec comme traits particuliers :
- des personnages hauts en couleur
- des situations rocambolesques provoquées par les dits personnages hauts en couleur
- une histoire un peu prétexte à une galerie de personne hauts en couleur dans des situations rocambolesques
- une fin de l'histoire un peu prétexte à une galerie....rocambolesques, qui
nous laisse sur notre faim et (c'est un avis personnel) un peu
stérile.
Néanmoins on ne peut pas leur reprocher la parfaite construction scénaristique
des évènements et un indéniable talent pour la mise en image, il y a de toute
évidence une patte "Coen" qui s'exprime tout aussi bien dans le récit que dans
l'image que dans le récit par l'image. Alors si j'use et abuse des formules
lourdes (de sens !) c'est pour montrer l'évident soin apporté par les Brothers
à la construction de leur film. En même temps on pourra leur reprocher de
toujours faire un peu la même chose...Un autre cas de l'école "je recycle les
mêmes recettes" est le réalisateur de Ghost in the Shell 1 & 2, Mamoru
Oshii, qui arrive à pondre des films, excellents au demeurant, tous basés sur
le même schéma ! Il ne s'en cache d'ailleurs pas...Pour en revenir à BAR
il est évident que si vous aimez le cinéma des frères Coen vous aimerez ce
film, que si GC et BP (oui je suis pas payé au nombre de signes :P) sont vos
idoles vous aimerez ce film et que si vous aimez les pièces de boulevard où les
situations les plus abracadabrantes se succèdent pendant près de 2 heures vous
aimerez ce film. Oui j'ai laissé mon dictionnaire des synonymes dans mon autre
pantalon. Malgré tout cela le film ne fera forcément mouche auprès de tous les
publics, on peut ne pas adhérer à la formule pelliculesque des frangins, et les
plus jeunes seront sans doute choqués par certaines scènes violentes ou
salaces.
Largo Winch
Après avoir envahi les linéaires des libraires et la petite lucarne, la célèbre
série Largo Winch, sans doute l'oeuvre la plus connue de Van Hamme après XVIII
s'attaque maintenant au grand écran. Ce n'est déjà pas une mince affaire en
soi, LW est une série populaire et les fans sont nombreux à attendre de pied
ferme toutes les déclinaisons de celle-ci, mais en plus on sait de longue date
que c'est l'acteur/comique Tomer Sisley qui interprétera le rôle principal,
autrement dit le type avec une coupe rasta improbable qui donnait la réplique à
Sandrine Ferrer dans Studio Sud, la série que tout le monde aurait voulu
oublier, mais qui comme Hélène et les garçons hante nos mémoires à
jamais...Brrrr...Alors évidemment après la version télévisuelle incarnée par le
musculeux et bellâtre Paolo Seganti le choc est rude. Aussi il semble assez
évident que la réussite du film tiendra essentiellement dans les capacités du
stand-uper à prendre possession du rôle...
La projection commence...et il ne faut pas longtemps pour que le doute
s'évapore comme les restes d'une pluie d'été sur des galets méditerranéens. Le
plus gros mérite de Tomer est de se faire oublier, jouant beaucoup de ses
qualités linguistiques et multiéthniques pour se fondre dans ce tumultueux
personnage. Maintenant que cette première étape est digérée le reste du film
fait dans le classique mais efficace, les différents retournements de situation
ne prendront que sur les plus crédules d'entre nous, et s'il manque encore un
peu d'envergure pour atteindre le rendu d'un James Bond on ne peut pas bouder
notre plaisir devant cette production française qui se défend bien à tous les
points de vue.
Le jour où la terre s'arrêta
Attention ce film est un remake.
Attention ce film contient des messages à caractères écologistes
particulièrement énervants si voir le visage de Nicolas Hulot vous donne envie
d'attacher une corde à votre cou.
Attention ce film ressort des tas de clichés et de déjà vus sur l'apparition
des E.T sur Terre.
Attention malgré tout cela vous êtes susceptibles d'aimer ce film, sans trop
savoir pourquoi, mais pour vous mettre sur la piste Jennifer Connelly
(mesdames, remplacez ce nom par Keanu Reeves, l'effet sera le même) est une de
ces raisons.
Attention ce film est une énigme car avec son scénario usé, son manque d'action
et ses personnages stéréotypés vous allez quand même vous laisser
prendre...Etrange...
Twilight
Twilight est un peu un spin off de Buffy, la tueuse de vampires en string (non
pas les vampires pfuu), dans un univers parallèle où elle n'aurait pas de
pouvoir, ne tuerait pas de vampire et ne pourrait jamais concrétiser avec son
petit copain aux dents longues. Ca s'est pour schématiser, en pratique on a le
droit à 1h30 de drame romantique ou un vampire se demande s'il peut embrasser
ou non son déjeuner sous peine de l'avaler d'un coup...
Pour vous mettre en situation essayez de vous imaginer éperdument amoureux d'un
poulet frit, et quand je parle d'Amour c'est avec un grand A, si le mariage
avec un poulet autre que ceux de la maréchaussée était possible vous
franchiriez illico le pas. Donc disais-je vous tombez raide dingue d'un poulet
frit, vous n'avez qu'une envie c'est de le prendre dans vos bras, de lui faire
des calins, de lui roulez tendrement des pelles, mais vous avez peur que dans
l'élan de votre passion vous ne dévoreriez votre compagnon à plumes. Voilà,
Twilight c'est pareil sauf que la nourriture des vampires est une adolescente
blaffarde. Ah si pendant les 30 dernières minutes ont a le droit à un peu
d'action, mais comment dire...on a rarement vu des scènes aussi
grotesques...n'importe quel épisode de « la tueuse » ou de son spin
off angélique est plus convaincant, pourtant ils ont une approche esthétique
beaucoup plus comic book...Enfin terminons ces reproches en citant les effets
spéciaux absolument nullissimes, et c'est peu de le dire. Ok ils n'avaient pas
le budget du siècle, mais quand même, quand on pense à ce qu'ils arrivent à
faire dans un épisode de Smallville par exemple on est en droit de
s'interroger.
Mais ne partez pas tout de suite ! Le film n'est pas dénué de qualités,
c'est par exemple pas trop mal réalisé dès qu'on sort des séquences à SFX et
qu'on oublie la photo un peu too much unichrome de chez whiteman ; par
exemple on retiendra ce plan dans la salle de cours ou les ailes d'un hibou
empaillé vient discrètement donner des ailes d'ange au héros buveur
d'hémoglobine. L'histoire d'amour impossible mais presque se suit agréablement,
même si on dépasse rarement le cadre de la sitcom. Et le personnage du père a
le droit à lui seul à une ou deux scènes bientôt cultes.
Donc pour résumer vous aimez Buffy, les grandes histoires d'amour et la musique
d'jeuns type Muse ce film à toutes les chances de vous plaire. Pour les autres
pourquoi pas mais il faut réussir à se déconnecter du cadre cinéma pour se dire
qu'on passe un bon moment devant un épisode un peu plus long d'une série
fantastique.