Une fois n'est pas Charle Elie Coutume, nous allons faire une petite page
musicale qui sera suivie rapidement j'espère dans la semaine d'une grosse page
ciné, car il y a plein de films dont nous devons vous parler !
Petit rappel des faits : après avoir assuré une deuxième première partie
de Muse au parc des Princes plutôt réjouissante, entre découverte euphorisante
par l'incompréhension relative des circonstantes atténuantes (mais pas le
plaisir), et l'exaltation du cathartisme du moment, il nous fallait suivre ce
groupe du coin de l'oeil, chose faite par l'achat de leur dernier opus de
studio en date, Lights, et son hypnotisant titre éponyme (de
plus de 18 minutes). Nous continuons aujourd'hui le suivi qualité du groupe en
déposant nos cellules ciliées sur ce dernier album intitulé Controlling
Crowds, ce qu'on pourrait traduire en français par "Regardez la
télévision !" (le principe est le même en tout cas :P).
Que vaut donc cet ultime avatar musical du collectif ? Et bien c'est du
tout bon ! L'album offre une belle unité, c'est un tout, un ensemble
cohérent, ce qui est une très bonne chose car cela donne une âme au disque, ça
vous implique dans l'écoute, vous raconte quelque chose, on n'est pas passif
comme lors de l'audition du dernier best of des meilleurs chansons de l'été 85
du camping des Pensées Fleuries, non, ici c'est du construit, du narratif, du
voyage en ondes sinusoïdales de fréquence et d'amplitude variables.
Sans tomber dans les délicieux excès de Lights la plupart des morceaux sont
relativement long, le premier dépassant tout de même les 10 minutes. Le morceau
"single", Bullets, est lui tout aussi addictif qu'il semble être pessimiste, et
le reste s'enchaine avec un tel naturel que le CD reste dans le lecteur sans
qu'on trouve la force de changer de galette. Ah si on doit se lever à un moment
pour enfourner le deuxième CD contenant 4 bonus tracks elles aussi de très
bonne facture ! Pour le style c'est de l'Archive, avec quelques morceaux
plus rap, hip hop, ou assimilé, apparemment un retour aux sources pour eux
d'après ce qu'on peut lire sur le groupe (n'ayant pu écouté les albums
antérieurs du groupe...). La prise de son n'est pas trop mal, moins sale que
celle de lights, et sans doute moins compressée (je n'ai pas vérifié, je dis ça
à l'oreille), ce qui fait qu'on peut agréablement pousser le son vers des
niveaux conséquents sans avoir une subite envie de faire une joint venture
entre nos oreilles et la société Quies.
Comme vous pouvez le voir sur cette ignoble photo ci-dessus Jamiroquai était en
concert en Malaisie à l'occasion du grand prix de Formule 1, il y a de ça un
petit moment, je sais je sais mais bon, vieille motarde que jamais comme on dit
à Dijon, et du coup on a un peu d'info sur le prochain album qui sortira bien
un jour :
Jay Kay aurait donc déclaré que le nouvel album verrait le retour des cuivres
et avec lui le son jamiroquai des débuts. Mais il a également insisté sur le
fait que beaucoup de fans aimaient le son des derniers albums et qu'ils ne
seraient pas oubliés en cours de route : s'ils arrivent à concilier la
verve de Too Young To Die, la gymnastique musicale de Virtual Insanity, le côté
bondissant de Canned Heat, la "technoïcitude" de You give me something avec la
vitesse électrisante de Give hate a chance, on risque bien d'assister au plus
grand chef d'oeuvre que le groupe n'ait jamais enfanté. Ou à la plus belle
bouse, qui sait ?
lundi 25 mai 2009
La musique contrôle les moeurs
Par CM3138-GANDI le lundi 25 mai 2009, 22:06