Les frères Scott ne sont pas des Twin lights !
Par CM3138-GANDI le samedi 12 mars 2011, 17:05 - Cinéma - Lien permanent
Non, ce n'est pas ce que vous croyez ! Déjà quand je parle des frères
Scott je fais évidemment référence aux deux cinéastes Britanniques Ridley et
Tony, et quand je parle de Twilight, si on va effectivement s'intéresser (euh
façon de parler) au troisième opus de la série, on va aussi porter un regard
interrogateur sur sa parodie mords-moi sans hésitation ! C'est donc un
nouveau concept révolutionnaire : la double double critique ! Donc
oui désolé mais pour votre dose quotidienne de Sophia Bush en monokini il faut
aller voir ailleurs :P
Commençons par le plus ancien : Ridley Scott. Son dernier film,
Robin des Bois est sorti il y a bien longtemps mais on s'y
attarde maintenant car avant j'ai pas eu le temps (tout du moins c'est ce que
je prétends). Il faut voir le film comme la 3ème grande fresque de Scott après
Gladiator et Kingdoms of Heavens et la 5ème collaboration entre le réalisateur
et Russell Crowe (après Gladiator donc, mais aussi une Grande Année,
American Ganster et Mensonges d'Etat). Tout ça avec la promesse d'avoir un film qui ne
sombre pas dans le grand guignolesque du film avec Kevin Kostner qui
aujourd'hui paraît kitschissime. Sur le papier tout va bien, mais sur la toile
?
Eh bien la toile devait être cirée car Scott et Crowe ont glissé dessus comme
des pets...Par où commencer ? D'abord le film malgré son budget
stratosphérique (200 millions de dollars d'après box office
mojo) manque cruellement d'ampleur comparé à ses prédécesseurs
Gladiator et Kingdoms of heaven. Oui il y a de gros châteaux,
des batailles épiques, des rois, des reines etc etc. Mais le "Breathtaking
factor" (attention copyright je viens d'inventer la formule) reste bien bas.
Prenons la scène finale qui voit le débarquement des Français sur les plages
Anglaises. Vu avez sans doute pu lire dans des sites ou magazines peu regardant
que cela rappelait les meilleurs moments de Il faut sauver le soldat
Ryan et du Seigneur des anneaux. Personnellement je trouve que ça
fait plutôt penser à La dernière Légion avec des sous en plus. Non ce n'est pas un
compliment. Encore plus ridicule la fidèle Marianne nous fait un trip façon
Eowyn - "I
am no man" - dans cette même scène, ce qui est aussi incongru qu'inutile.
Paf encore un mauvais point. Je vous parlerais bien des seconds rôles mais
"seconds" est déjà trop haut comparé à leur importance dans le film puisqu'ils
jouent à peine le rôle de figurants. Oui Petit Jean, frère Toc tout ça on s'en
moque. Et puis il y a ce jeu de séduction entre Robin et Marianne digne d'une
comédie romantique estivale qui annihile tout le côté sérieux de l'entreprise.
Enfin Russel Crowe n'a même pas l'accent Irlandais malgré toutes les annonces
faites à ce sujet, ce qui aurait pu apporter un second degré utile pour
relativiser tout ce qu'on vient de voir. Au final à n'en point douter une
déception.
Passons au petit Tony : je vous invite à vous reporter à ma critique
acerbe de
l'attaque du métro 123 et à celle de déjà vu pour en apprendre plus sur le
bonhomme. Il a beau être le petit frère de l'autre il n'en est pas moins
considéré comme un grand parmi ses comparses réalisateurs. Sauf justement sur
le Métro 123 où il s'était à mon humble avis complétement raté. Alors quand on
m'annonce un Unstoppable avec Denzel Washington et des locomotives mon
esprit déraille jusqu'à en devenir "loco" : mais pourquoi remettre
ça ? Ne vous inquiétez pas, si l'aller était en classe économique le
retour sera bien plus confortable !
Unstoppable n'a pas du sortir Tony de son train train quotidien :
dynamique et spectaculaire ce film, tiré d'une histoire vraie et d'un pitch
mince comme une feuille de salade de sandwich SNCF, fait remonter l'homme à la
casquette dans le bon wagon et l'impose comme un vrai chef de gare au commande
de cette grosse production. Ceux qui s'attendaient à un chef d'œuvre on un peu
raté le train en marche car ce n'est pas le propos, on a juste le droit à un
bon gros blockbuster des familles qui fonctionne à pleine vapeur !
Sans hésitation et sans transition passons maintenant aux aventures trépidantes
de Bella, Edward et Jacob, alias la constipée, l'hypomélaniné et le
protéïné...
A n'en pas douter ce film fait honneur à la saga (critique du premier ici et du
deuxième
là) en étant cinématographiquement au ras des pâquerettes (le premier reste
sur ce point le moins mauvais de la saga) et en assurant sa dose
d'évanouissement collectif de la gente féminine lors des scènes les plus
"hot"...Mais rendons à César son casino il y a quand même pas mal de scènes
assez cocasses lors des débordements testostéronaux des deux héros masculins
pour qui la jalousie n'est pas un vain mot. Enfin bon si je pouvais leur donner
un conseil se serait d'aller voir les photos au début de cette page pour voir
qu'il y a quand même du gibier de meilleur qualité que cette Bella pour aller
planter ses crocs. Enfin bref la bonne nouvelle de cet épisode est tout de même
sa parfaite inutilité puisqu'à la fin de celui-ci on se retrouve exactement au
même point qu'au début. Oui près de 2 heures de niaiseries pour rien, mais si
vous passez aux 4 (oui "auX" au pluriel car il sera en deux parties :'( ) sans
avoir vu celui-ci au moins vous ne serez pas perdu par l'innnnnncroyale
complexité du scénario. A éviter donc ou à regarder au second degré.
Mords-moi sans hésitation est une parodie des deux premiers épisodes
de "la saga" Twilight. Malheureusement si vous n'avez pas vu ces films il y a
une très grande chance pour que les gags de celui-ci vous passe au dessus de la
tête. Néanmoins le film suit si bien la trame des deux modèles qu'il en
constitue un quasi parfait résumé, et ça c'est du bonheur car si quelqu'un vous
traine de force pour aller voir l'épisode 3 vous pouvez vous contenter de
regarder 1h30 de film comique au lieu de 4 heures de pleurnicheries pour
rattraper votre retard !
Le gros problème c'est que ça fait depuis longtemps que le feu sacré de la
parodie a disparu et que ce n'est plus qu'un moyen rapide de faire de l'argent
à l'aide d'un public peut regardant. Oui on peut regretter l'époque des hot
shots, Y'a-t-il un flic, y'a-t-il un pilote ou le frenchy la
cité de la peur parce qu'aujourd'hui des films de cette qualité là on n'en
fait plus. Et Mords-moi ne fait pas exception, car même si beaucoup de gags
sont drôles, et même bien trouvés, la plupart tombent complément à plat à cause
d'un très gros problème de rythme dans le montage qui désamorce dans 90% des
cas l'effet comique. Oui c'est ballot. Prenez les mêmes gags avec un autre
monteur ou un autre réalisateur et on aurait pu avoir une petite perle. La
bande annonce ne souffre pas de ce problème donc si vous voulez vous marrez
vous pouvez vous en contenter sans problème. Ne soyons tout de même pas trop
méchant, les acteurs sont au poil (!) et reprennent à merveilles les tics des
acteurs originaux (mention spéciale à "Becca"). On espère malgré une suite car
s'ils prennent compte des critiques cela pourra déboucher sur un futur
classique du genre.
Les photos des films sont issues de germain de allocine