Resident Evil Extinction (du bois)
Par CM3138-GANDI le vendredi 12 octobre 2007, 21:58 - Cinéma - Lien permanent
La série des RE au cinéma est mal aimée et ce depuis son premier épisode :
le réalisateur (scénariste des suites) Paul W.S Anderson est on ne peut plus
critiqué, l'histoire n'a plus qu'un lointain rapport avec le jeu (le tout
premier, sorti en 96 sur playstation puis remaké en 2002 sur gamecube, est un
chef d'oeuvre du genre), et frise souvent le ridicule, surtout dans le 2ème
épisode qui s'apprécie surtout au deuxième degré (voir au 3ème). Pourtant force
est de constater que ces films se regardent avec un plaisir coupable, on ne
peut pas s'empêcher de penser qu'ils sont mauvais, et pourtant c'est sans
rechigner que je suis allé voir ce 3ème opus, et c'est avec le sourire que je
suis sorti de la salle.
On prend les mêmes et on recommence, c'est un peu ce qu'à du se dire Russel
mulcahy (surtout connu pour avoir réalisé Higlander). Mais on les reprend de
manière plus subtile qu'il n'y parait. Par exemple les 5 premières minutes du
film vous feront croire que vous vous êtes trompé de salle et que vous êtes
allé voir le premier RE. Il reprend également du premier tome l'idée de la base
souterraine gigantesque et l'air de rien c'est plutôt bien amené. Du deuxième
opus il garde ce côté scénario grand foutoire où toute les idées les plus
branguignoles se fracassent les unes contre les autres pour justifier une
histoire prétexte à la décapitation de zombies, mais qui au bout du compte
commence à prendre de l'épaisseur : tout comme ses prédécesseurs la fin de
RE3 appelle une suite et met le spectateur dans un état d'attente insoutenable:
avec un background de 3 épisodes, le numéro 4 pourrait bien avoir du
contenu ! Finalement les RE ne sont peut-être pas de grands films, mais
présentés comme une série télé ils feraient un carton ! Tout est conçu
pour qu'on veuille voir la suite, même si intrinsequement ce qu'on a vu n'a
rien d'exceptionnel. Ce mécanisme rappel aussi les films Alien(s), dont
Anderson, il faut le rappeler, a réalisé le dernier numéro en date (mais AVP2:
Requiem sortira très prochainement des cartons avec d'autres réalisateurs
derrière la caméra).
Pour en revenir à RE3 on suit toujours le parcours d'Alice, alias Milla
Jovovich qui, tel un Jedi, devient de plus en plus puissante. Par un heureux
hasard elle tombe sur un des commandos de l'épisode 2, et ils vont ensemble
démolir le zombie pour le bien de l'humanité, ou plutôt de ce qui en reste.
Bien sûr elle en profitera pour faire des découvertes passionnantes sur ses
origines. On a le droit à l'apparition de célèbres personnages du jeu
original : Wesker le méchant mystérieux, et Claire Redfield, la soeur de
Chris le héro du premier RE, qui de mémoire était présente dans RE2, mais je
peux me tromper. Elle est interprétée par ali Larter, une des héroines de
Heroes, la fameuse série télé. Enfin la présence des corbeaux dans une scène
mémorable (de lapin) fait tout autant penser au jeu qu'au film d'Hitchcock.
L'air de rien ce retour aux origines vidéoludiques du concept fait un bien fou
aux fans. Vous aurez donc compris l'incompréhensible : c'est nul, mais on
aime ;)