Resident Evil Extinction (du bois)


La série des RE au cinéma est mal aimée et ce depuis son premier épisode : le réalisateur (scénariste des suites) Paul W.S Anderson est on ne peut plus critiqué, l'histoire n'a plus qu'un lointain rapport avec le jeu (le tout premier, sorti en 96 sur playstation puis remaké en 2002 sur gamecube, est un chef d'oeuvre du genre), et frise souvent le ridicule, surtout dans le 2ème épisode qui s'apprécie surtout au deuxième degré (voir au 3ème). Pourtant force est de constater que ces films se regardent avec un plaisir coupable, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'ils sont mauvais, et pourtant c'est sans rechigner que je suis allé voir ce 3ème opus, et c'est avec le sourire que je suis sorti de la salle.

On prend les mêmes et on recommence, c'est un peu ce qu'à du se dire Russel mulcahy (surtout connu pour avoir réalisé Higlander). Mais on les reprend de manière plus subtile qu'il n'y parait. Par exemple les 5 premières minutes du film vous feront croire que vous vous êtes trompé de salle et que vous êtes allé voir le premier RE. Il reprend également du premier tome l'idée de la base souterraine gigantesque et l'air de rien c'est plutôt bien amené. Du deuxième opus il garde ce côté scénario grand foutoire où toute les idées les plus branguignoles se fracassent les unes contre les autres pour justifier une histoire prétexte à la décapitation de zombies, mais qui au bout du compte commence à prendre de l'épaisseur : tout comme ses prédécesseurs la fin de RE3 appelle une suite et met le spectateur dans un état d'attente insoutenable: avec un background de 3 épisodes, le numéro 4 pourrait bien avoir du contenu ! Finalement les RE ne sont peut-être pas de grands films, mais présentés comme une série télé ils feraient un carton ! Tout est conçu pour qu'on veuille voir la suite, même si intrinsequement ce qu'on a vu n'a rien d'exceptionnel. Ce mécanisme rappel aussi les films Alien(s), dont Anderson, il faut le rappeler, a réalisé le dernier numéro en date (mais AVP2: Requiem sortira très prochainement des cartons avec d'autres réalisateurs derrière la caméra).
image3
Pour en revenir à RE3 on suit toujours le parcours d'Alice, alias Milla Jovovich qui, tel un Jedi, devient de plus en plus puissante. Par un heureux hasard elle tombe sur un des commandos de l'épisode 2, et ils vont ensemble démolir le zombie pour le bien de l'humanité, ou plutôt de ce qui en reste. Bien sûr elle en profitera pour faire des découvertes passionnantes sur ses origines. On a le droit à l'apparition de célèbres personnages du jeu original : Wesker le méchant mystérieux, et Claire Redfield, la soeur de Chris le héro du premier RE, qui de mémoire était présente dans RE2, mais je peux me tromper. Elle est interprétée par ali Larter, une des héroines de Heroes, la fameuse série télé. Enfin la présence des corbeaux dans une scène mémorable (de lapin) fait tout autant penser au jeu qu'au film d'Hitchcock. L'air de rien ce retour aux origines vidéoludiques du concept fait un bien fou aux fans. Vous aurez donc compris l'incompréhensible : c'est nul, mais on aime ;)
image4

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet